Cinéma

Ed Wood, le réalisateur du prétendument « plus mauvais film de l’histoire du cinéma » (« Plan Nine from Outer Space ») est un cinéaste Z ennobli par la série A.

Ils ont réalisé un ou deux films et n’ont pas encore imprimé durablement leur nom sur la carte du cinéma. Auteurs en devenir, futures vedettes ou simples symptômes d’un courant en vogue, ce sont les bonnes prises réalisées au cours d’un Festival de Cannes limité en révélations éclatantes.

La Haine, authentique brûlot ou film mode? Son réalisateur Mathieu Kassovitz a quoi qu’il en soit le mérite de décoincer le cinéma français en y inscrivant la colère, les rêves, les attitudes et le langage de ceux qui étaient caricatures par le petit écran – mais absents du grand.

Kiss of death est le remake étrange mais réussi d’un classique noir et oublié de 1947, Le Carrefour de la mort. Là où Henri Hathaway pondait un hymne à la délation dans le contexte du maccarthysme, Barbet Schroeder, dans la lignée du Mystère von Bülow, continue à explorer les rites de la justice américaine, ses mécanismes subtils et retors.

Dans Le cinéma américain, voyage avec Martin Scorsese, documentaire-fleuve de 3h40, Martin Scorsese livre sa vision d’un siècle de cinéma américain, subtil dosage entre classicisme et modernité, spectacle et pédagogie. Portée par les notions chrétiennes de faute, de damnation et de rédemption, la cinéphilie de Scorsese ressemble à ses films.

Le siècle nous a donné deux arts majeurs, le jazz et le cinéma. En 1917, Duke Ellington et John Ford font leurs premières armes. Ils ont en commun l’invention d’un style et d’un langage. Dès les années 20, Ellington initie un son qui rompt avec la tradition du dixieland, et ouvre la voie à toutes […]

Pendant que le cinéma fait le beau sur les rives de la Croisette, France 2 programme cette semaine, aux heures avancées de la nuit, un cycle John Cassavetes en VO : une élégante façon d’être présent à la fois au centre et en marge de l’actualité du cinéma. Le premier de ces cinq films, Shadows, est aussi le premier réalisé par Cassavetes : une uvre improvisée à l’instinct, un tournage aventureux qui fut aussi une histoire d’amitié, de liberté et de système D.

Biagio « Ben » Gazzara fut l’alter ego de John Cassavetes pour trois films mémorables ­ Husbands, Meurtre d’un bookmaker chinois et Opening night ­ et l’un de ses amis intimes hors écran. Car, au-delà de leur uvre commune, l’Italien et le Grec ont surtout réussi leur amitié. Ben Gazzara nous parle de tout cela et d’Otto Preminger, de l’Italie, de New York, des femmes et de Bukowski.

Ressortie d’une œuvre-phare du couple de cinéastes le plus austère et intransigeant du monde. "Chaque morceau de musique que nous montrerons sera réellement exécuté devant la caméra, pris en son direct et filmé en un seul plan. Le noyau de ce qui sera montré lors d’un morceau de musique, c’est chaque fois, comment on fait […]

Melancolia, un tableau de Georgio De Chirico résume à lui seul l’ uvre de Mario Bava. Sur une place nue, antique, une statue de femme allongée sur le côté exprime, dans son regard, un véritable sentiment humain. En profondeur, deux silhouettes humaines semblent, en revanche, s’être transformées en figurines de carton. L’objet qui trouve une […]