Cinéma
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Alors que sonnent les trois coups d’une grande rétrospective à Beaubourg, état des lieux du cinéma turc. Fenêtre ouverte sur un pays mal connu qui a su essaimer quelques splendeurs poétiques, il tente aujourd’hui de survivre, pris en étau entre marasme économique et vicissitudes idéologiques, entre omniprésence américaine et émergence islamiste.
On tâchera d’être aussi concis que le film (une heure pile) : à part une musique inutile, Nanouk, c’est rien que du bonheur. Officiellement, son réalisateur Robert Flaherty est le “père” du documentaire. A l’époque, Bob s’attelait juste à son premier vrai film, le compte rendu de la vie d’une famille d’Esquimaux. Et comme il […]
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En donnant sa vision du film de vampires avec The Addiction, le réalisateur de Bad lieutenant et de King of New York continue d’enregistrer tel un sismographe la déchéance de notre siècle et ajoute une nouvelle pierre tombale à son uvre postée au bord de l’abîme. Et quand on accompagne Abel Ferrara dans l’une de ses journées new-yorkaises déjantées, on constate à quel point ses films et sa vie se confondent en un même territoire dangereux, suspendu entre ciel et poubelles.
Du cinéma rectiligne de Chantal Akerman à la sinuosité baroque de celui de Jean-Claude Biette, il y a bien des différences dans l’idée de ce qu’un film doit être. Mais ces différences ne sont pas des antagonismes, tant ces deux cinéastes minoritaires et indépendants affrontent les mêmes difficultés et visent un même horizon : faire du cinéma en toute liberté. Comme le prouvent leurs nouveaux films respectifs, Un Divan à New York et Le Complexe de Toulon.
En deux petits films bourrés d’audace, Wallace & Gromit étaient devenus les héros de pâte à modeler les plus attachants et les plus loufoques de l’histoire de l’animation.Avec le désopilant A Close shave, sur tous les écrans la semaine prochaine, le vieux garçon excentrique et le toutou soucieux imposent définitivement leurs aventures trépidantes et un univers mi-réaliste, mi-déjanté. Leur heureux géniteur, l’Anglais Nick Park, habile de ses mains et bouillonnant du cerveau, bête de travail et doux rêveur, revient ici sur ce qui l’a poussé à pétrir la pâte : l’envie de recréer tout un monde.
Le Buster Keaton à tête de Pacino qui déambule en somnambule dans Le C’ur fantôme vient de loin.
Avant de s’intégrer avec une grâce surprenante à l’univers de Philippe Garrel en interprétant le rôle principal de son dernier film, Luis Rego a grandi dans le Portugal de Salazar, traversé la préhistoire du rock français de Problèmes en Charlots, arpenté les grandeurs et misères du boulevard, plaidé les causes absurdes au légendaire Tribunal des flagrants délires radiophonique face à Pierre Desproges et touché une première fois la grâce au cinéma dans le cultissime Maine océan de Jacques Rozier. Un itinéraire en forme de slalom géant avec plaques de verglas vicelardes, sorties de virage difficiles, portes décalées et enfilades magnifiques : keatonien, on vous dit.
Un polar psychologique et ludique, en décalage constant.
Que faire du cinéma au bout d’un siècle ? Comment inventer de nouvelles histoires alors que le stock est depuis longtemps épuisé ? A ces questions qui se posent à tout art moderne, Raoul Ruiz apporte, avec « Généalogies d’un crime », ses réponses de conteur baroque et compulsif : il ne trie pas, il garde tous les signes, principes et figures de l’ancien cinéma pour créer son monde à lui très drôle.
Moins connu en France que ses inévitables compatriotes Ozu, Kurosawa et Mizoguchi, Masaki Kobayashi est pourtant un cinéaste de première importance. Inutile d’aller consulter les encyclopédies pour s’en convaincre, la preuve en est administrée cette semaine avec la sortie de Hara kiri, film de 1962 qui constitue l’un des points forts de la rétrospective “Regards […]