Cinéma
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Les films de Rossellini nous intéressent, nous émeuvent et nous parlent toujours, malgré le temps. Pourquoi ? Quelques éléments de réponse sur Arte avec la diffusion de Paisà, puis de Rossellini, un Prométhée franciscain, honorable documentaire de Claude-Jean Philippe
Avec Heat, un duel Pacino/De Niro stylisé, l’ambivalent et sous-estimé Michael Mann pourrait bien s’imposer comme le plus digne successeur d’Howard Hawks. La thématique des films criminels de celui qui fut le premier à porter à l’écran le plus fameux des serial-killers, Hannibal Lecter, tient en une question : comment saisir l’essence du mal sans perdre la tête ?
Pauvre naïf du Texas qui monte à New York pour se prostituer (Macadam cowboy), randonneur dans une région habitée par des ploucs dégénérés (Delivrance), vétéran du Vietnam en chaise roulante (Retour) : depuis plus de vingt ans, les apparitions de Jon Voight à l’écran sont aussi parcimonieuses que marquantes. Ces jours-ci, plus de dix ans après Runaway train, on retrouve sa trogne burinée et méconnaissable dans Heat entre Pacino et De Niro qui forment comme une haie d’honneur pour son retour au grand écran.
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Objet de fascination sans précédent, Orange mécanique ne cesse, depuis 1971, d’alimenter les fantasmes du rock.
Bonne cuvée pour le festival d’Angers avec, entre autres, le Ferran nouveau et la suite de Wallace & Gromit.
Le Jeu de Paume sort de l’oubli Lionel Rogosin, documentariste engagé politiquement, chaînon manquant entre Flaherty et Cassavetes.
Le visage en lame de couteau et l’esprit affûté, João Cesar Monteiro est un cinéaste qui porte son cinéma sur le dos comme une carapace. Nomade portugais, il a parcouru le monde en voyageant dans les ruelles de Lisbonne. Un peu comme Pessoa en son temps, on pourrait dire de Monteiro qu’il n’est rien il porte pourtant en lui tous les rêves du monde.
Mercredi, jeudi, vendredi : trois jours partagés avec l’un des personnages les plus singuliers du cinéma au moment où sort son étrange et splendide Comédie de Dieu.
Une bacchanale techno-grunge sur le chaos urbain, la maladie de notre civilisation et la fin de siècle avec fascinations morbides, folie sexuelle, violence policière, racisme, statut des images… Au-delà de cette farandole thématique, Strange days est surtout un impressionnant bloc formel qui fait de Kathryn Bigelow l’une des plus intéressantes cinéastes américaines du moment.
Dans Seven, il n’y a pas que Brad Pitt, le sex-symbol collectionneur de couves. On ferait même bien de s’intéresser au remarquable et méconnu Morgan Freeman, déjà repéré chez Jerry Schatzberg et Clint Eastwood. Portrait d’un acteur tout en subtilité et intelligence qui a ouvert la voie à la génération des Larry Fishburne, Wesley Snipes et autres Denzel Washington.
Dans un coin reculé de son Beaujolais natal, Gaël Morel tourne A toute vitesse, son premier long métrage. Il y retrouve quelques partenaires du film qui l’avait révélé comme acteur, Les Roseaux sauvages, dont Elodie Bouchez. A 23 ans, l’enjeu est d’importance : il s’agit de quitter l’ombre du père Téchiné et de naître pleinement au cinéma, en tant que réalisateur.