Musique
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Gorgé de soleil, parfait pour sortir les tongs et enchaîner les mojitos, Awoo, le nouvel album des plus délicieuses caméras cachées qu’on ait entendues ces cinq dernières années, est un disque qui refuse la rentrée, la ville. Davantage ancré dans la tradition pop des Frank & Walters, Magnetic Fields et autres Housemartins que dans celle […]
La critique rock n’est pas encore un concept fossile : l’envie de transmettre une parole agite toujours les provinces. Si le monde du fanzine français rétrécit, quelques maquisards veillent encore sur la flamme.
Avant de devenir le méticuleux archéologue de l’Amérique secrète, Philippe Garnier fut, même s’il s’en défend, l’un des grands pionniers de la critique rock en France. Il rend ici hommage à l’un de ses rares maîtres revendiqués, Nick Tosches.
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On pourrait lui dédier le refrain du Street fighting man des Rolling Stones, légèrement modifié pour l’occasion : « What can a poor boy do/Except to write for a rock’n’roll mag. » Gamin timide et solitaire, égaré « exilé » à Cardiff, Anglais exposé aux sarcasmes des cours de récré galloises, Nick Kent a été sauvé par le rock, puis par la lecture assidue des journaux rock, avant de finir par « entrer dans l’image ».
Petits malins ou grands écrivains, depuis trente ans les journalistes aident le rock à prouver qu’il sait être autre chose qu’une simple distraction.
De A à W, quelques noms qui ont fait la courte histoire du journalisme rock.
Portés aux nues ou jetés aux orties, les groupes ont tout subi de la critique. Pour une fois, c’est le rock qui juge ses petits juges.
De tous les rock-critics, Lester Bangs fut le plus doué et le plus foutraque. Un mélange détonant de mauvaise foi et de lucidité perçante, porté par l’écriture la plus flamboyante, inventive et hilarante de toute l’Amérique mondiale.
En vingt ans d’activisme obstiné, de l’anonymat d’autrefois à la semi-confidentialité d’aujourd’hui, la musique de Pascal Comelade n’a jamais dévié de sa trajectoire : singulière et universelle, touchante et intelligente. Une démarche créatrice exemplairement naturelle, honnête, qui a pourtant valu à son auteur une image encombrante de marginal.
Douée jusqu’au haut-le-cœur, Fiona Apple sort un premier album à la fois lisse et écorché, propret et infectieux. On dira de l’œuvre d’un Lou Reed qu’elle est intimidante parce qu’en conjuguant le nombre à l’excellence, elle est parvenue à nous distraire de ce rite coutumier et journalistiquement fastidieux qu’est la sortie d’un nouvel album, avec […]