Musique
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De par ses choix musicaux sans concession et pour la facilité déconcertante avec laquelle il retourne n’importe quel dance-floor de la planète, Laurent Garnier est devenu une icône techno. Reconnaissance internationale pour le travail de défrichage sonore effectué depuis ses débuts à l’Haçienda dès 86 : reste à présent la douloureuse étape de la production, […]
Le cinéma, IAM aime. Akhenaton nous livre ici sa cinéphilie personnelle, plutôt populaire qu’auteuriste, plutôt Leone que Doillon, plutôt Gabin/Ventura que Poupaud/Amalric.
Comment survivre au triomphe du Mia, l’incursion spectaculaire du hip-hop rigoureux des Marseillais d’IAM dans la musique des campings ? Tout simplement en sortant L’Ecole du micro d’argent, nouvel album au minimalisme sombre et dérangé, où l’humour côtoie le gouffre. Alors que Marseille, encerclé politiquement, n’est pas près de se rendre, Akhenaton et les siens prévoient le combat de demain : le hold-up mental.
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Héroïnes d’un underground new-yorkais qui a fait de leur groove bâtard et lascif la bande-son de ses bacchanales, les libertines de Luscious Jackson viennent enfin à Paris jouer leur récent et jouisseur Fever in fever out. En leur espiègle compagnie, tour d’horizon d’une hétéroclite poignée de disques de Patti Smith aux Beastie Boys qui font d’elles l’une des écuries les plus singulières de l’époque.
Ce n’est malheureusement pas ce Take a look over your shoulder qui viendra redonner des couleurs à une scène rap californienne privée de soleil depuis la mort de Tupac, privée de lumière depuis les déceptions Snoop Doggy Dogg ou Dr Dre. Lui-même surpris par l’énorme succès qu’a rencontré son premier album, Warren G se contente […]
Pourquoi les discours de Michael Franti sont-ils plus audacieux et passionnants que ses disques ? Basketteur professionnel, auteur des seuls disques d’avant-garde rap référencés à ce jour sous le nom de Beatnigs ou Disposible Heroes Of Hiphoprisy, ami du bel agitateur Jello Biafra et incarnation d’une des plus fines consciences politiques noires américaines, Michael Franti […]
C’est une compilation pour une fois nécessaire, renversante et pas cache-misère pour un sou. A travers quinze titres introuvables ou inédits, Lost blues and other songs jette un éclairage supplémentaire sur la musique magnifiquement ombrageuse de Palace. Et confirme, si besoin est, les talents de son créateur Will Oldham : une écriture sans limites, plus […]
Michael Franti avait réussi, à l’époque de ses fondamentaux Disposable Heroes Of Hiphoprisy, un exploit inédit depuis Gil Scott-Heron : réconcilier une soul audacieuse et un discours politique au rasoir. Il est pourtant avec son nouveau groupe Spearhead beaucoup plus passionnant en discours qu’en disque tout court. Rageur mais rageant.
Brendan Benson, nouveau venu reclus et doué, ne doit le salut de son album One Mississippi qu’à la persévérance d’un grand frère tombé du ciel : Jason Falkner, guitariste à la virtuosité généreuse et lui-même auteur d’un récent premier album solo, le luxuriant Presents author unknown. Ils se livrent un passionnant match amical pour emporter le trophée du meilleur artisan pop et new-wave de Californie. XTC et Costello départageront les ex æquo.
Avec Breaking the waves, Lars von Trier est devenu un nom connu dans le monde entier. Plutôt que de se soumettre à une intense pression médiatique, il a décidé de ne se consacrer qu’à son travail. Si ses projets sont nombreux, son dernier coup d’éclat reste Psychomobile #1 : L’Horloge du monde, une gigantesque « performance » plastique et théâtrale, un « happening » d’un genre nouveau qui a mobilisé tout Copenhague.