Musique
{"type":"Banniere-Haute"}
Le véritable pionnier du bricolage électronique dans la musique populaire, c’est lui : Jean-Jacques Perrey. Enfin reconnu comme tel et courtisé par les meilleurs DJ’s à travers le monde, le papy futuriste, miraculé après vingt ans d’oubli, entame une nouvelle vie et se souvient de Cocteau, Walt Disney et des traversées à bord du France. La France, comme dit l’autre, qui l’avait laissé tomber.
Collectif islandais aux idées débridées et aux hanches lascives, Gus Gus présente à Reykjavik son premier album, Polydistorsion. Un furieux chaud-froid où se bousculent techno et cinéma, groove et érudition, étonnamment voluptueux pour une construction aussi cérébrale. Ou comment faire rimer dance et intelligence.
A Chicago, le parcours de Dave Trumfio ne cesse d’étonner. Alors qu’en France on connaît intimement des centaines d’anciens rockers ou new-waveux reniant tout passé pour s’offrir une virginité dance il suffit de regarder les photos des héros du jour de Radio Nova pour reconnaître tel ancien client de New Rose ou, pire encore, […]
{"type":"Banniere-Basse"}
Depuis que leur premier album, Exit planet dust, a défiguré la techno anglaise et inventé la fusion sans sueur, les Chemical Brothers sont devenus une propriété publique : pillée et vénérée de l’underground au grand public, d’Oasis à U2.
Une légende d’hédonisme : The Heavenly Social, le club où uvraient les Chemical Brothers.
Dans la dangereuse périphérie des variétés françaises, Julien Baer s’est construit une drôle de bicoque, à la fois lumineuse et pleine de sombres recoins, où ont été élevées les chansons érudites de son premier album. Un disque où Françoise Hardy papote avec Jean-Pierre Léaud, enregistré loin du Paris natal, dans le Los Angeles de tous les mythes, avec quelques papys rescapés des années Spector.
On ressort enfin en compact une version fidèle à l’esprit originel du monstrueux Raw power des Stooges, inventeur de toutes les affaires bruitistes à venir. Avec un Iggy Pop en génial professeur d’histoire, genèse d’un album qui a ébranlé le rock et inventé une nouvelle forme de mixage : les aiguilles dans le rouge comme affaire de morale.
Bristol a défini le son anglais le plus important des années 90 : du meilleur au pire, de Massive Attack, Tricky ou Portishead au systématisme trip-hop à la mode londonienne.
Ecartelée entre les tentations futuristes et les lâchetés passéistes, la scène rock anglaise n’a jamais été aussi éparpillée. Petit tour d’horizon des tendances qui se portent ce printemps à Londres, avec un fabricant de ces modes.
A quelques jours des élections, Supergrass sort un deuxième album où il n’est pas une seule fois question de vie publique, de politique, de société : le divertissant mais archaïque In it for the money. Symbolique d’une génération qui ne rêve que de réalisation personnelle, ce mutisme tranche sèchement avec l’engagement militant des aînés du rock anglais. Gaz Coombes, chanteur débonnaire, s’explique sur cette démission.