Tranche de gâteau

Autodidactes espiègles nourris aux dessins animés et aux nouvelles images, Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro déboulent avec Delicatessen, premier long métrage et drôle de charcuterie. On y hache menu la Nouvelle Vague, on y attendrit la charogne, on y tranche de la viande humaine ? à moins que les hommes ne soient que des porcs, des bœufs et des moutons.

Le barbier de Belleville

L’attachée de presse en est encore toute retournée. Vous voulez réellement rencontrer Serge Reggiani ?? Bien sûr, car Reggiani, moins effrayant que le géant Brel, est celui avec qui l’on a grandi, au rythme des fêtes de fin d’année, synonymes de nouvelles pochettes cartonnées à ranger précieusement dans la collection embryonnaire. Tout chez Monsieur Serge nous ravissait. Les mélodies, les textes, la gueule, les films. Nous en avions fait un troisième grand-père, tendre et généreux.

Indian Runner

L’acteur, enfant terrible du cinéma américain, faisait une entrée remarquée dans le club des cinéastes avec cette histoire à résonance biblique, inspirée d’une chanson de Bruce Springsteen, Highway Patrolman. Le chanteur étant lui-même fortement inspiré par le cinéma américain, et notamment John Ford, Elia Kazan, Terrence Malick, Indian Runner peut se voir comme la résultante […]

La côte d'Adam

Le premier long métrage du réalisateur ukrainien Viatcheslav Krichtofovitch, sur les amours et la survie quotidienne de trois générations de femmes qui vivent à Moscou dans un petit appartement de trois pièces, est représentatif de la vague de films d’ex-Union soviétique ayant déferlé sur la Croisette au début des années 90 (aux côtés de Pavel […]

Le Parrain 3

Tourné pour effacer l’insuccès de Tucker, ce troisième volet de la saga des Parrain reprend artificiellement certains procédés qui ont rendu célèbre le premier épisode. Le baptême entrecoupé de carnages divers est ici remplacé par une représentation d’opéra tronçonnée par divers assassinats qui évoque le scandale de la Banque Ambrosiano et relie la mort de […]

Miller's Crossing

Avant de laisser leurs neurones au vestiaire en filmant des pochades décontractées, les frères les plus surestimés du cinéma américain s’essayaient au polar cérébral.

Michael Cimino - La nuit américaine

Derrière ce masque de Roy Orbison se cache la folie qui dort de Michael Cimino. Convalescent, il tente de se débarrasser du poids de son Voyage au bout de l’enfer comme de la croix de sa Porte du Paradis en rêvant d’un projet plus grandiose encore : guérir, par l’honnêteté d’un film monument dédié aux Indiens, la tumeur qui gangrène l’Amérique.

Kaurismaki Aki - A rebours

Précocité, érudition, secret : Aki Kaurismaki ressemblerait à un Carax des pauvres s’il ne tournait à un rythme effréné de beaux films qui rient noir, humbles et nus comme son dernier, J’ai engagé un tueur. En course contre notre déchéance, l’ermite vit à la lumière du vieux monde et décompte les minutes.

Stephen Frears - Sueurs tièdes

Après vingt ans de bbc et quelques films cruciaux de l’ère Thatcher,
Stephen Frears délaisse l’Angleterre et la politique pour peaufiner son art à Hollywood,
sur les traces du maître Hitchcock.
A la vision du très réussi Les Arnaqueurs, on ne pourrait lui donner tort.
Si ce n’est celui de dire beaucoup dans ses films, mais pas grand-chose en dehors.

La Chair

En vieillissant, le provocateur Ferreri perd de sa folie, devient plus ordinaire et peine à choquer le bourgeois.

Le magazine

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