Musique
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Loin des grands courants et des dernières évolutions, il reste encore des gens pour perpétuer un certain rock à l’ancienne, pour jouer aux billes avec les grands mythes, le blues et la country, les petites histoires et les grands espaces. Dan Stuart et Chuck Prophet de Green On Red sont de ces ultimes survivants. Loin de l’archétype ma Bud, ma guitare, mon truck?, ces néo-cowboys lisent et pensent, comme à Paris, Londres ou New York.
Alors que nous apprenons la mort de Mark Hollis, ce 25 février 2019, nous vous proposons de relire cet entretien de 1991.
Coquin de sort ! Scélérate ironie ! Ce nouvel album de Robert Wyatt nous parvient le jour même où Gorby décide l’abandon de la lutte des classes, éparpillant ainsi, façon puzzle, l’un des derniers dogmes marxistes aux quatre coins de l’ex-empire des tsars. Pauvre Robert, pour lui qui ne publie plus qu’un album par plan […]
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[Nos grands entretiens] A l'occasion de notre couverture avec Jean-Louis Murat, nous republions une interview culte de 1991 où il évoque “les branchés des bouseux”, sa découverte de Gide ou Bob Dylan et son attachement à la nature pour sa première une des “Inrocks”.
?Ça me fait plaisir d’avoir réalisé quelque chose d’estimé par de jeunes musiciens, de rencontrer des gens qui me citent comme influence, ou trouvent un peu de plaisir dans mon travail.?
Tout est dit dans le nom, Blur, soit : flou, confus.Flou comme cette musique nourrie d’elle-même, vision au kaléidoscope d’une discothèque trentenaire. Confus comme ce discours, plus bavard quand il s’agit de se vendre à une presse anglaise avide de sensationalisme en carton pâte.Flou et confus comme cette génération perdue, gueulant le plus fort possible son absence totale de message et de croyances, déboussolée et pourtant pourrie de certitudes.Les enfants du désordre.
Jay Mascis et Murph, les hardcoreux de Dinosaur Jr, ne parlent pas souvent. Et quand ils parlent, ils ne disent de toute façon rien qui vaille. Comme foudroyés par une mouche tsé-tsé, les deux chevelus du Massachussets s’amusent avec le niveau zéro du raisonnement et le mauvais goût.
Faux crétins surdoués ou vrais idiots miraculés, leur inconscience rigolarde et leur bruyant lymphatisme sont aujourd’hui des cas de médecine.
Abrutis avec malice.
Voilà Lloyd Cole confortablement installé dans sa peau d’exilé new-yorkais, adoptant l’Amérique dont il connaît parfaitement les racines culturelles et l’histoire musicale. Incollable sur le blues ou le rock du passé, il est toujours à la recherche de la pop blanche parfaite. La moitié de son nouvel album est orchestrée à grand renfort de cordes, sur les traces effacées de Scott Walker, cet Américain exilé en Angleterre. L’éternel dialogue transatlantique.
Que diable Leonard Cohen fabrique-t-il à Los Angeles ? Aujourd’hui, il s’occupe de nous. Nous étions venus lui voler quelques heures, il nous offre sa journée avant de se retirer, la nuit tombée, sur ce salut chaleureux et martial qui ponctue ses rares apparitions scèniques.Dix heures plus tôt, il est midi. Avant de parler, il […]
Quel a été votre sentiment en arrivant à Londres ? Londres souhaite la bienvenue à un autre grand écrivain !? (Rires)? Il y avait Shakespeare, Milton, Wordsworth, Kelly, Sheats, Keats et maintenant il y a moi ! Me voilà ! Vivant ma petite vie, créant mon chef-d’ uvre (rires)? Voilà plus ou moins le sentiment […]