Musique
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Dans les musées, les églises ou les galeries, Christian Boltanski dresse des monuments aux morts pour des visages anonymes, oubliés de l’histoire, où se mélangent les victimes et les criminels. A l’occasion d’une nouvelle exposition, « Les Concessions », entre office funèbre et dérision macabre, humanisme et blasphème, rencontre avec un étrange fossoyeur de l’art contemporain.
Il aura fallu pas moins de quatre années à Ocean Colour Scene groupe mort-né sur les cendres du brasier indie-pop pour remâcher la déroute d’un premier album tellement anodin que cela confinait à la plaisanterie. Quatre années studieuses, entre révisions intensives du programme sixties-seventies et répétitions au forceps, façon d’exorciser jusqu’au plus infime […]
C’est drôle, quand on y repense, d’avoir pendant toutes ces années où Pulp n’intéressait que les bacs des soldeurs soupçonné Jarvis Cocker d’être un Scott Walker pour notre génération. On aimait colporter les rumeurs selon lesquelles il était fou, paralysé, à lutter contre son génie malade dans une chambrette de Sheffield. On le […]
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On s’était juré un été radieux : on le passera pourtant avec la mélancolie des immenses Scud Mountain Boys. Sub Pop, ou l’histoire d’une incompréhension : label tout à fait surestimé alors que le pavillon grunge flottait sur la Space Needle de Seattle, Sub Pop passait alors pour le laboratoire bruitiste le plus audacieux, le […]
Dragon cracheur de feu, le serial -rimeur Busta Rhymes revient terroriser les foules, ravies de l’aubaine. Tous aux abris, la tornade humaine est de retour. Trois ans après le second album des Leaders Of The New School, l’explosif Busta Rhymes revient en solo, équipé de ses rugissements certifiés Karcher pour expulser de nos tympans les […]
Avec The Trinity session de 1988, les Cowboy Junkies de Margo et ses frères Timmins faisaient entrer pour la première fois la country-music dans nos discothèques. Grâce à ces Canadiens, on découvrait Hank Williams ou les Monroe Brothers avant de sympathiser définitivement avec leurs enfants illégitimes, de Spain à Tarnation. Alors que sort Lay it down, on redécouvre les Cowboy Junkies, qui se redécouvrent eux-mêmes par miracle.
On ne sait pas ce que ces jeunes pousses ont vu dans leur voyage initiatique aux sources de la musique américaine, mais tous sont revenus le sourire en berne et la guitare au bord des larmes. Voici l’abécédaire subjectif et sélectif de l’Amérique en haillons et de sa bande-son indispensable.
Propulsé en première place des hit-parades grâce à l’ébouriffant Spaceman, Babylon Zoo ne fait depuis que décevoir : un album douteusement bâclé, quelques concerts péteux et une grosse tête à la limite de l’implosion. Alors que le groupe vient d’accrocher la France à ses trophées, rencontre avec Jas Mann, leader sans partage et mutant d’une nouvelle espèce : dents longues, yeux d’acier et langue de bois.
Futur du rock ou emblème yankee, les épaules carrées de Bruce Springsteen ont dû supporter les étiquettes les plus lourdes et les plus caricaturales. De quoi faire oublier que, depuis deux décennies, cette mégastar qui cherche à demeurer humble artisan est l’un des plus fins chroniqueurs de son pays : un véritable baromètre de l’Amérique contemporaine.
Révélation de l’an passé avec deux albums à l’audace inédite chez les jeunes pousses américaines, l’un solo et l’autre avec Cardinal, l’obsessif Eric Matthews reprend vaillamment le flambeau d’un rock orchestral envisagé par Brian Wilson ou Scott Walker. Une opposition virulente au grunge et une politique de la déraison qui pourrait bien prendre les Etats-Unis par surprise.