Invité sur le plateau de Cyril Hanouna, le député Renaissance a critiqué l’attitude de Yann Barthès lors de son audition face à la commission d’enquête sur la TNT qu’il préside. Une prise de parole qualifiée de “scandaleuse” par une partie des élu·es de gauche, d’autant que les conclusions des auditions n’ont pas encore été rendues.
Quentin Bataillon, député Renaissance et président de la commission d’enquête sur la TNT, a été invité ce mardi 2 avril sur le plateau de l’émission de Cyril Hanouna. Il s’est notamment exprimé sur le passage de l’équipe de Quotidien devant la commission : “Il y a une attitude assez arrogante, dès le début. Il refusait de répondre à nos questions”, a-t-il déclaré. L’animateur star de Touche pas à mon poste !, Yann Barthès et son équipe ou encore Pascal Praud ont été auditionnés ces dernières semaines dans le cadre d’une commission d’enquête initiée par les député·es LFI afin de questionner l’attribution des fréquences TNT.
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En critiquant ouvertement l’attitude de Yann Barthès, de surcroît sur le plateau d’une émission concurrente, le président de la commission d’enquête sur la TNT s’est exposé à un procès pour manque d’“objectivité” et de “neutralité”. Pour Anne Hidalgo, l’interview est ainsi “un véritable scandale”. Dans des propos relayés par Franceinfo, la maire de Paris a appelé Quentin Bataillon à démissionner « sans délai » de son poste de président de la commission. La socialiste n’est pas la seule à condamner l’attitude du député : “Quentin Bataillon est disqualifié, il ne peut plus présider cette commission”, a déclaré Manuel Bompard (LFI) sur le réseau social X (ex-Twitter). Pour Alexis Corbière (LFI), Quentin Bataillon “vient de décrédibiliser son rôle”.
Vers une révocation ?
En réponse, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a publié ce 3 avril un communiqué de presse rappelant à l’ordre Quentin Bataillon : “Tant que les conclusions d’une commission d’enquête ne sont pas rendues publiques […], son président, comme son rapporteur et ses membres, doivent faire preuve de réserve et de discernement dans leurs prises de position et leurs expressions publiques, afin de garantir la sérénité des travaux et la crédibilité des investigations.”
Mais le mal est fait ; à gauche, Sophie Taillé-Polian et le groupe écologiste ont saisi ensemble le déontologue de l’Assemblée pour lui demander la révocation du député Renaissance.
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