Devenues incontournables dans les rues de la capitale, ces fleurs en plastique étaient l’objet d’un débat au dernier Conseil de Paris.
Impossible de passer à côté en se promenant dans Paris. En quelques mois, les fleurs en plastique ont envahi les devantures des cafés de la capitale, au point de devenir aujourd’hui un sujet de débat. Vendredi 9 février, le Conseil de Paris a tranché en votant à l’unanimité en faveur d’une charte pour réguler leur utilisation.
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Particulièrement prisées pour leur aspect instagrammable auprès des touristes, ces décorations florales auraient un impact positif sur la fréquentation des bars et cafés décorés. Les commerçants profiteraient ainsi d’une hausse de 30 % de leur chiffre d’affaires en moyenne grâce à ces glycines et autres cerisiers en fleurs. Pas étonnant donc qu’après la pandémie, le phénomène se soit multiplié. Selon l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) dans son dernier inventaire des commerces, 325 cafés, bistrots et restaurants ont affublé leurs devantures de ces fleurs synthétiques en avril dernier. Une tendance qui se concentre principalement dans le centre parisien avec 111 enseignes (soit 34%), contre 41 pour le 11ème arrondissement (13 %) et 31 dans le 14e (10 %).
Zéro plastique ?
Les décorations florales artificielles ne présentent pas que des avantages. D’un point de vue écologique d’abord, puisque ces citronniers, gerbes multicolores et bouquets extravagants représentent un contre sens total à l’engagement de la Ville. “Nous sommes engagés dans le zéro plastique et c’est quand même navrant, alors que nous disons aux commerçants de lutter contre le plastique à usage unique, d’en retrouver sur les façades”, analyse Nicolas Bonnet-Oulaldj, adjoint à la Maire de Paris en charge de toutes les questions relatives au commerce.
Sur le plan sécuritaire aussi, ces décorations posent problème : “Ces fleurs sont inflammables et peuvent causer des incendies dangereux pour les personnels ou les clients”, prévient Boris Jamet-Fournier, élu conseiller de Paris pour la liste Paris en Commun. Reste à voir quelle forme prendra l’encadrement de leur usage. Une chose est sûre, la décision ne sera pas prise “sans concertation avec les maires d’arrondissement, mais aussi les professionnels du secteur, conclut Nicolas Bonnet-Oulaldj.
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