Un festival de musique techno israélien a été visé samedi 7 octobre par une violente offensive du Hamas, coûtant la mort à près de 260 festivalier·ères.
Samedi 7 octobre, à six kilomètres des limites de la bande de Gaza dans le sud d’Israël, un festival de musique techno a été la cible d’attaques surprises violentes par des combattants du Hamas. Au total, les secours dénombraient dimanche soir près de 260 mort·es. Un événement festif qui a tourné au cauchemar pour ces centaines de jeunes festivalier·ères israélien·nes ou étranger·ères. Les premiers tirs de roquettes ont été entendus aux alentours de 6 h 30 du matin, selon une festivalière qui a témoigné auprès de CNN. Les témoignages des survivant·es et les vidéos prises sur le moment sont rapidement devenues virales.
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Le festival, du nom de Tribe of Nova, était la toute première édition d’une adaptation israélienne de Universo Parallo, un festival brésilien de musique psytrance. Durant 16 h, du 6 au 7 octobre, les festivalier·ères étaient invité·es à danser au rythme des sets d’une quinzaine de DJ venus du monde entier, et ce, à trente minutes de route à peine de la frontière entre Gaza et Israël, près du kibboutz de Réïm. Le festival devait être une occasion pour son public de fêter la fête juive de Souccot, l’une des fêtes nationales d’Israël.
Des témoignages devenus viraux
Plusieurs vidéos ont donné à voir la teneur de l’événement. Sur TikTok, une vidéo filmée au petit matin montre les festivalier·ères danser frénétiquement tandis que les parapentes motorisés du Hamas apparaissent au loin dans le ciel. La vidéo originale a depuis été vue par plus de 600 000 personnes.
Arad Fruchter, venu de Tel Aviv exprès pour le festival, témoigne sur Free Press : “J’ai réalisé ce qui se passait, que nous étions dans le pire endroit possible – au milieu d’une foule de gens au milieu d’un terrain plat – et que nous devions sortir de là immédiatement.” Il explique ainsi être rapidement monté dans une voiture avec ses amis pour quitter les lieux.
Plusieurs témoignages font état d’un grand embouteillage alors que la totalité des festivalier·ères tentent de s’enfuir par les routes. Les assaillants en moto auraient ainsi pu rattraper la foule et se seraient mis à tirer sur les véhicules des participants. “Cette partie s’est déroulée si rapidement qu’il m’est difficile de me souvenir de chaque détail. Trois terroristes ont encerclé notre voiture et ont commencé à tirer« , poursuit Arad Fruchter. Pris au piège dans cet amas de véhicules, plusieurs festivalier·ères décident donc d’en sortir pour se frayer un chemin à pied. Sur Twitter, une vidéo montre une centaine de personnes en train de prendre la fuite en courant dans le désert, à la recherche d’un abri. Une autre vidéo filmée par un drone montre le site du festival après les attaques, où des dizaines de voitures détruites et brulées jonchent le sol des routes désertes.
L’agent de plusieurs DJ présents cette nuit-là a déclaré à Checknews qu’après avoir traversé la frontière, les soldats du Hamas “ont trouvé sur leur chemin une fête réunissant des milliers de gens”. “Ils ont juste abattu autant de personnes qu’ils ont pu”, estime t-il. Selon Libération, plus de la moitié des 150 otages israélien·nes détenu·es par le Hamas seraient des festivalier·ères. Le dimanche 8 octobre, soit 24 h après l’attaque, l’équipe du festival s’est dite “stupéfaite” et “choquée” sur son compte Facebook, et assure faire tout ce qu’elle peut “pour aider les forces de sécurité”.
Une offensive plus large
L’attaque du festival fait partie d’une opération bien plus large de la part du Hamas. Au total, près de 800 Israélien·nes auraient trouvé la mort lors de ces différentes offensives, tandis que plus de 2 400 ont été blessé·es. Jamais le Hamas n’avait été à l’initiative d’une attaque d’une telle ampleur sur le sol israélien. Le leader de la branche militaire du Hamas, Mohammed Deif, assure ainsi que 5 000 roquettes ont été tirées sur Israël samedi matin, mettant un terme à une période de trêve en vigueur depuis mai.
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