La série créée par le frère d’Amy Poehler se joue des clichés sur les Américains et les Suédois, dans une coproduction aussi drôle que rafraîchissante.
Un Américain qui part vivre dans un autre pays et a du mal à s’adapter à une nouvelle culture : l’idée n’est pas nouvelle. Mais la tendresse et la sincérité du surprenant Greg Poehler ont réussi à transformer ce banal pitch en une comédie rafraîchissante, qui ne séduira pas que les amateurs de sandwiches en triangle.
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La série Welcome to Sweden est directement inspirée de la vie du frère d’Amy Poehler, qui a quitté les Etats-Unis il y a dix ans pour retrouver la femme dont il était amoureux, en Suède. Après des années à faire carrière en tant qu’avocat (aux Etats-Unis et en Suède), il s’est finalement lancé dans le stand-up pour poursuivre sa passion de la comédie.
Son créneau : un humour plus consensuel que grinçant, bien qu’un peu plus mordant dans la vie (et sur son compte Twitter) que dans sa série. En réalisant un programme coproduit par deux pays, tourné à 90% en Suède, mais qui sera diffusé outre Atlantique dès juillet 2014 sur NBC, Greg Poehler et son équipe se sont imposés de ne pas garder les blagues « clivantes », celles que seuls les Américains, ou seuls les Suédois, pourraient comprendre.
La comédie romantique sur petit écran
Le but de Welcome to Sweden est clair : transposer les codes de la comédie romantique sur petit écran, avec tout ce qu’elle a d’attachant et de simplicité. Quitte à tomber parfois dans des clichés un peu trop marqués (la passion des Suédois pour le sauna, les écrevisses ou encore les petits pains à la cannelle), comme dans le premier épisode, qui suit l’arrivée du personnage de Greg Poehler, Bruce Evans, et le choc des cultures exagéré avec ses beaux-parents scandinaves.
Le reste de la première saison se déroule avec beaucoup plus de finesse. Si elle se focalise en apparence sur les soucis de Bruce à s’intégrer dans cette nouvelle communauté, la toile de fond de Welcome to Sweden reste l’errance de son personnage principal, en pleine reconstruction après avoir quitté tout ce qu’il avait de stable : un pays connu, un métier stable (comptable pour les célébrités) et une famille rassurante, pour se lancer dans l’inconnu et « suivre ses rêves« .
Grâce à un casting réussi (Lena Olin, Patrick Duffy, Josephine Bornebusch) et des guest stars surprenants (Amy Poehler, Aubrey Plaza, Will Ferrell – parfaitement bilingue en suédois ! -), la série réussit son pari haut la main : être la comédie de l’été feel-good par excellence.
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