Cette série post-“Homeland” avait très mal commencé. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Alors qu’ils avaient raison à un instant T, les fans de séries – et les critiques avec eux – ont parfois tort un an plus tard. Leur médium préféré est ainsi fait que l’objet de leur affliction peut évoluer, voire muter. Sans compter qu’eux-mêmes peuvent changer de désir au fil du temps. Beaucoup, par exemple, sont revenus à Friday Night Lights après l’avoir abandonnée et ne s’en sont jamais remis.
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Concernant Tyrant, les chances étaient minces de virer sa cuti après les débuts catastrophiques de la série de Gideon Raff et Howard Gordon, le duo dépareillé à l’origine de Homeland. Dans cette série située dans un pays fictif du Moyen-Orient en proie à des luttes de pouvoir familiales – et au terrorisme –, on ne voyait que clichés pro-américains et lourdeurs scénaristiques, celles d’une série ancrée dans un imaginaire très marqué par les années 2000 – Gordon est un ancien de 24 heures chrono.
Un pur soap familial
Et puis la série a été renouvelée. La voilà, toujours debout, vaillante, audiences en hausse, qui nous nargue en exigeant d’être revue fissa. Le résultat ? Il est encore plus évident que Tyrant ne doit pas être prise trop au sérieux. On ne voit qu’une seule manière de l’aimer un peu : en la prenant pour ce qu’elle est, un pur soap familial dans un décor de crime et de catastrophe, une tragédie light dont certains aspects sont maîtrisés. Le pic dramaturgique du premier épisode de la saison 2 va dans ce sens. Pour le reste (la géopolitique, notamment), Tyrant n’est pas plus pertinente qu’avant. Mais c’est une autre histoire.
Tyrant saison 2 Sur FX
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