Underemployed, ou les impasses de la génération Y vues par MTV. Déjà datée ?
Déjà un remake de Girls ? On exagère un peu, mais tout de même. Arrivée sur les écrans américains à l’automne dernier (six mois après la création de Lena Dunham), Underemployed appuie très fort sur les mêmes boutons. Soit une bande de jeunes de 20 ans et des poussières, fraîchement sortis de la fac, qui s’imaginent un jour qu’ils vont tout renverser, mais qui comprennent le lendemain qu’une certaine forme de galère les attend. Génération Y, génération malheur. Dans le lot, on trouve une fille qui veut percer dans la musique et cartonner comme Sleigh Bells ; un jeune aspirant mannequin Calvin Klein (quelle drôle d’idée) qui accepte de coucher pour réussir ; ou encore une timide à lunettes encore vierge qui n’arrive pas à écrire son roman.
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Tentante a priori, la comparaison avec Girls s’arrête pourtant très vite. Déjà, Underemployed est diffusée sur MTV, où il n’est pas question de dire fuck et de montrer ses seins sans raison particulière toutes les deux minutes – et même si on a une raison, c’est interdit. Ensuite, malgré un vrai charme, l’écriture punchy mais très traditionnelle ne donne que rarement la sensation de percer quelque chose de la brutalité des rapports actuels – le point fort de Girls. Nous voici plutôt devant une série anodine, au potentiel limité, voire un peu datée. Désagréable ? Pas forcément. Underemployed se révèle plutôt intéressante comme symptôme : elle ressemble à un teen show des années 2000, déployant quasiment les mêmes enjeux, alors que ses personnages sont censés être sortis de l’adolescence. Le signe d’une époque où tout est décalé.
Underemployed, le samedi, 21 h, MTV
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