La série diffusée sur ABC s’est démarquée avec un épisode génial consacré à l’élection du nouveau président américain.
A force de mépriser les séries grand public issues des networks (grandes chaînes hertziennes) au profit des auteurismes du câble, on en oublierait que certaines peuvent éblouir. C’est le cas pour la sitcom Black-ish, peu vue en France. Elle est diffusée depuis la rentrée 2014 sur ABC et met en scène une famille noire aisée qui s’interroge à longueur d’épisodes sur son identité et sa place dans l’Amérique contemporaine.
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Le 11 janvier, la création de Kenya Barris a confirmé son importance avec l’un des plus beaux épisodes de série de ces dernières années, consacré à l’élection du désormais président Trump.
L’épisode, intitulé Lemons (saison 3), réussit en à peine plus de vingt minutes à incarner le choc subi de Los Angeles à New York ou Chicago. Le héros, un publicitaire nommé Dre Johnson, se retrouve en plein debrief collectif et dépressif au boulot le lendemain du scrutin. Tous ses collègues ont voté pour Hillary comme lui, sauf une jeune femme qui tient tête à la réprobation générale en estimant que les années Obama n’ont rien amélioré.
Un sens de la perspective historique impressionnant
A la maison, son fils découvre avec l’aide de son grand-père le véritable sens du discours mythique “I have a dream” de Martin Luther King. Black-ish parvient alors à mêler un commentaire senti sur l’actualité immédiate et un sens de la perspective historique impressionnant.
“J’aime ce pays, même si parfois, il ne m’aime pas en retour”, clame Dre en amorce d’un monologue brillant sur la condition noire. Hors South Park et The Simpsons, on n’avait pas vu une série saisir avec cette pertinence l’état d’un pays, depuis l’épisode post-11 Septembre d’A la Maison Blanche.
Black-ish saison 1 disponible sur afrostream.tv
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