Adaptée d’un comics à succès, la nouvelle série de la chaîne AMC, déchire tout.
Encore une. Encore une série potentiellement grande. Américaine, fallait-il le préciser. Précédée d’un buzz mondial car diffusée simultanément dans 120 pays (mais pas encore en France), The Walking Dead promettait de remettre au goût du jour la mythologie féroce construite autour des zombies par les films de George Romero.
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Sans trembler mais en marquant sa différence, cette adaptation d’un comics signé Robert Kirkman (édité en France par Delcourt) tient ses promesses. C’est au moins vrai de son pilote diffusé le 31 octobre et rempli de moments étranges, voire sidérants, l’un des plus beaux pilotes vus depuis des années.
Comment un cinéaste sympathique mais sans ampleur comme Frank Darabont (La Ligne verte) peut-il se surpasser et offrir un objet filmique aussi fracassant ? Mystère de la série moderne. Toujours est-il que The Walking Dead s’impose d’emblée comme une fable émouvante sur le rêve américain mutilé et repris à zéro.
Son héros, un flic, se réveille à l’hôpital après un coma et constate que tout ce qui constituait sa vie a disparu : sa femme, son fils, les humains en général, remplacés par les morts-vivants. Comme si le réel s’était vidé de sa substance et devait être reconquis. La série raconte l’histoire de sa survie, son retour aux origines du héros américain – tel un solitaire de western, il se déplace à cheval -, sa mutation d’homme civilisé en pionnier.
Puisque nous sommes à la télé, cette quête existentielle sera bientôt doublée d’une autre, profondément intime, alors qu’un groupe de survivants entrera en jeu. Notons qu’aucune chaîne française ne s’est encore intéressée à cette bombe.
Olivier Joyard
The Walking Dead, tous les dimanches sur AMC.
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