L’écrivain à succès Harlan Coben se lance dans la série télé avec The Five. Un thriller à tiroirs, bien sûr. Mais avec quoi à l’intérieur ?
Les best-sellers sont-ils solubles dans la série télé ? Voilà une question que pose l’apparition de The Five, première incursion du romancier américain so successful Harlan Coben en tant que scénariste pour le petit écran. Le musclé quinquagénaire a vendu environ 60 millions d’exemplaires de ses thrillers traduits dans 41 langues, dont certains ont été adaptés au cinéma comme Ne le dis à personne. Il n’avait sans doute pas besoin de cela.
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Et nous ? Telle est l’autre question. Inspirée selon l’aveu même de l’auteur de l’atmosphère des séries criminelles anglaises contemporaines comme Luther, Broadchurch ou Happy Valley (et développée pour la chaîne britannique Sky), The Five plonge dans une communauté traumatisée par le retour possible d’un enfant disparu plus de vingt ans auparavant.
L’artisanat du récit bien huilé
Un ogre se cache dans une maison trop bien rangée. Mystères et douleurs enfouis ressurgissent, dans une course en avant ultramaîtrisée vers le chaos. On ne peut qu’admirer, dans un certain sens, le talent de Coben pour les twists et les détours, son artisanat du récit huilé, sa manière de jouer avec les traumas de ses personnages.
Mais la fluidité n’empêche pas de rester à distance de cette série à laquelle il manque au minimum un point de vue, au-delà de l’efficacité. Via sa mise en scène tape-à-l’œil, The Five nous ramène esthétiquement quelques années en arrière. Au fond, c’est une série de plus, virtuose pour pas grand-chose mais jamais désagréable, à regarder si le printemps oublie trop longtemps de se réchauffer.
The Five cocréée par Harlan Coben. A partir du 28 avril, 20 h 55, Canal+
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