Coûteuse et très attendue, la série produite par Steven Spielberg peine à décoller.
Mauvais signe : les meilleurs moments de Terra Nova sont ses premières minutes. Spielbergiennes en diable, elles montrent une famille confrontée à l’arbitraire et terrorisée par les séparations. Cette terreur-là, le réalisateur Spielberg a su la filmer, notamment dans le sublime A. I.. Mais il ne parvient pas vraiment à la faire exister sur la durée d’une série télé, où son rôle de producteur noie souvent sa touche et parfois même la banalise.
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Vendue comme l’une des séries les plus chères de l’histoire, Terra Nova se déroule, mis à part son prologue, 85 millions d’années avant notre ère, sur une planète Terre habitée par les dinosaures. Tout va mal en 2149 (guerres, pollution), il faut donc aider l’humanité à repartir de zéro en colonisant le passé. L’ultime frontière est peuplée de brontosaures et de bêtes hurlantes plus ou moins dangereuses. Le premier qui dit Jurassic Park a gagné. Ou encore Avatar. Voire même Lost, pour les symboles mystérieux et la jungle menaçante. On a même décelé un peu de Mad Max au passage. Et les westerns ? Evidemment, les westerns.
http://youtu.be/yuzyNoSsaco
Alors que le double pilote laissait planer un doute pas désagréable, les deux épisodes suivants (dont l’un rendant un hommage maladroit aux Oiseaux d’Hitchcock) ont vite fait passer l’envie de se passionner pour cette série pataude, un peu molle et à peine impressionnante techniquement. Terra Nova se réveillera le jour où elle aura cessé de vouloir à la fois nous bluffer et nous rassurer. En prétendant nous transporter dans un ailleurs jamais vu tout en prenant soin de garder des repères fictionnels connus, la série surfe pour l’instant sur un paradoxe intenable.
Olivier Joyard
Terra Nova Chaque lundi à 21 h sur Fox.
En 2012 sur Canal+
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