La saison 4 de Sons of Anarchy profite du buzz autour de son incontrôlable créateur Kurt Sutter.
Comment ne pas aimer Kurt Sutter ? Le créateur de Sons of Anarchy a passé l’année à foutre le bordel dans le monde tranquille des showrunners. En janvier, il a expliqué dans son blog comment intriguer pour obtenir une récompense dans les grandes cérémonies qu’il considère comme corrompues ; cet été, il s’en est pris à son collègue Matthew Weiner (mister Mad Men) pour l’accuser d’être trop payé et de forcer les autres séries de la chaine AMC (Breaking Bad, The Walking Dead) à réduire la voilure. Kurt Sutter ne manque pas une occasion de l’ouvrir.
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Le pire, c’est qu’il voit souvent juste et offre une vue de l’intérieur inédite sur le fonctionnement des séries en Amérique. On regrette que son dernier coup de sang ait consisté à désactiver son compte Twitter (@sutterink) sur lequel il enfilait les perles sarcastiques. Mais cela nous laissera le temps de plonger dans la nouvelle saison de Sons of Anarchy, qui vient de débuter sur FX, chaîne câblée en pleine forme (Justified, Louie, Wilfred).
Autour du destin agité d’un gang de bikers, la série dresse le portrait d’une famille bancale. La saison 3 mettait ce petit monde en danger d’imploser, la levée suivante devrait ressembler à un nouveau départ. Dans la lignée de The Shield (dont Sutter fut l’un des piliers) et surtout des Soprano (la référence principale), SOA trace sa route et se démarque du tout-venant grâce à un étrange mélange de violence et de sentimentalité. Un peu comme son créateur, grand sensible derrière ses postures d’ado déchaîné.
Olivier Joyard
Sons of Anarchy, saison 4. Sur FX depuis le 6 septembre.
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