Les adaptations de séries israéliennes se multiplient aux Etats-Unis. Le point sur une tendance.
Mais comment font-ils ? Adaptée par HBO en 2007, En analyse (BeTipul en VO) avait amorcé une tendance largement confirmée depuis : après l’Angleterre, Israël est devenue l’un des principaux fournisseurs étrangers d’idées de séries pour les chaînes US. Un épanouissement créatif venu d’un pays où seuls cinq millions d’habitants possèdent un poste (les orthodoxes s’en privent volontairement) et où les moyens pour la fiction restent minimaux.
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Cet automne, trois projets très différents inspirés de productions made in Israël ont été lancés par des chaînes américaines. ABC met en chantier une comédie, Tall and Greenbaum, sur deux potes déjantés propriétaires d’une boîte de prod spécialisée dans les mariages et les bar-mitsva…
Côté câble, la prestigieuse Showtime a commandé à l’ancien scénariste principal beau gosse de 24 heures chrono, Howard Gordon, le pilote d’un thriller parano – probablement réalisé par Ben Affleck. La série israélienne originale, Hatufim, raconte le retour de trois soldats de Tsahal après dix-sept ans de captivité en Syrie. Dans Homeland, il s’agira de deux GI disparus lors de l’invasion de Bagdad en 2003, dont l’un est retrouvé en Afghanistan. Revenu aux Etats-Unis, il est soupçonné de préparer un attentat…
Le troisième projet se révèle le plus alléchant : le très doué Clyde Phillips (ex-Dexter) adapte pour HBO The Naked Truth, située exclusivement à l’intérieur d’un commissariat et qui suit une seule affaire d’enlèvement durant une saison entière.
Le pilote original s’imposait comme un symbole remarquable de la créativité israélienne. « Nous avons peu de moyens, mais des idées », expliquait son créateur. Si on voulait être méchant, on dirait que c’est le contraire de la France.
Olivier Joyard
En analyse le dimanche à 22h50 sur Série Club
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