Si « The Walking Dead » fait aujourd’hui office de référence dans le genre, nombre d’autres séries télé surfent la même tendance et tirent sur la même corde : la fin du monde.
On les appelle les séries post-apocalyptiques. Elles mettent en scène des survivants qui ont assisté à la fin du monde et entament un nouveau départ. Elles interrogent sur la place de l’humain dans la société, dans un monde en reconstruction où les normes, les lois, les hiérarchies et gouvernances que nous connaissons et qui encadrent notre vie en communauté, sont révolues. Et où l’homme montre alors son vrai visage, sa nature primaire.
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Souvent violentes et parfois dystopiques, les séries post-apocalyptiques trouvent leur succès dans le réveil de l’instinct de survie chez le téléspectateur, dans des scénarios à suspens, dans une navigation à travers l’inconnu. La plupart des fans de The Walking Dead (de moins en moins nombreux) se sont demandés au moins une fois : « Et si demain il y a une invasion de zombies, je fais quoi ? » et comparent les réactions des personnages à celles qui auraient pu être les leurs…
Ci-dessous, une liste non-exhaustive mais éclectique de séries post-apocalyptiques, où chacun devrait trouver son compte.
The Last Man on Earth, la fin du monde pour les loleurs
Diffusée sur le réseau Fox, The Last Man on Earth compte pour l’instant trois saisons faites d’épisodes d’une vingtaine de minutes, et a pris le parti singulier de l’humour noir. Pas de drames ni de sang, mais beaucoup de cynisme, et quand même un brin de tendresse. La série qu’on jugeait l’une des plus underrated de 2015 ne dresse pas un monde à l’esthétisme totalement nouveau, mais dépeint une partie des Etats-Unis, entièrement vide. La population a été décimée par un virus inconnu sur lequel jamais ne s’attardent les scénaristes.
Phil Miller, vraisemblablement immunisé, est lui toujours debout et pense être le dernier homme sur terre. Il a tort. Il rencontre une femme – il en rêvait tellement qu’il draguait un mannequin en plastique dans la vitrine d’un magasin de prêt-à-porter -, et malheureusement elle est un peu chelou et n’a pas le physique escompté. Mais tant pis. Il faut s’aimer et procréer, alors les deux survivants se marient. Avant de tomber nez à nez avec une seconde femme, l’irrésistible January Jones. Phil est naturellement dégoûté. D’autres viennent s’ajouter à ce trio détonnant jusqu’à former une bande hétérogène hilarante qui tente de vivre ensemble, en tant que derniers représentants de l’espèce humaine.
http://www.youtube.com/watch?v=XAChKZCeZzQ
The 100, la catastrophe nucléaire
Injustement rangée dans la case un peu bâtarde et méprisée de « série pour ados », The 100 n’a pas souvent eu la critique qu’elle mérite. Le synopsis, pour les fans du genre, est pourtant alléchant : une guerre nucléaire a causé la fin de la civilisation. Tout le monde est mort et la Terre est non pas détruite mais devenue totalement inhabitable du fait de la radioactivité. Heureusement pour notre espèce, plus de 20 000 personnes habitaient les douze stations spatiales en orbite au moment de la catastrophe.
La série débute 97 ans après l’holocauste nucléaire, trois générations se sont succédé dans l’espace, les ressources s’épuisent. Les personnes en charge décident d’envoyer un groupe de 100 mineurs (d’où le côté adolescent, les personnages principaux en sont) délinquants ou criminels sur Terre, pour vérifier sans prendre trop de risques si l’air y est de nouveau respirable. La réponse est oui, sinon il n’y aurait pas de série. Mais les paysages sont transformés, s’organiser dans un environnement hostile où tout doit être réappris est extrêmement compliqué. C’est efficace, et des personnages clés meurent aussi facilement que dans Game of Thrones, donc même les adultes sauront apprécier la brutalité de l’intrigue. La saison 4 débarque en février 2017.
The Last Ship, l’épidémie
Autre thème récurrent du genre post-apocalyptique : le microbe, la maladie qui se propage et contre laquelle personne n’a d’antidote. Dans The Last Ship, la population mondiale est décimée mais les personnages principaux l’ignorent. Exilé en pleine mer depuis plusieurs mois pour une mission sécrète, l’équipage d’un destroyer américain ne découvre qu’au moment de rentrer plus personne ne répond à la maison. Communication coupée, isolation totale.
Le commandant Tom Chandler apprend alors que le véritable but de sa mission était de protéger une scientifique présente à bord, au courant de la propagation de l’épidémie, et chargée de mettre au point un antidote. Et voilà qu’un destroyer russe s’en mêle et tente de récupérer la médecin pour profiter des bénéfices du remède, rejouant une vieille rivalité Etats-Unis vs. Russie de laquelle va dépendre la survie de toute une espèce. La saison 4 pour 2017, la cinquième déjà commandée.
Colony, l’invasion alien
Ici les méchants ne sont ni les zombies ni les virus, mais les extra-terrestres. Et ils ont assis leur souveraineté sur Terre où chaque humain encore en vie l’est désormais sous leur contrôle invisible. Les occupants ont en effet une armée de drones et d’humains à leur service, donc inutile de se déplacer pour faire régner l’ordre dans les banlieues de Los Angeles, où le changement de société se ressent dans des nuances. La nourriture est rationnée, un couvre-feu instauré, les médicaments et meilleurs soins réservés aux élites, et si on enfreint les règles, on est déporté dans un lieu encore indéfini, entre la prison, le centre de travail et l’abattoir. Ces aliens, qu’on ne voit jamais, réussissent par leur absence à instaurer un climat angoissant et tendu.
Et dans Colony, il y a d’un côté les résistants, de l’autre, les collabos. Ceux qui veulent reprendre le contrôle de leur société, et ceux qui acceptent de se plier au joug extra-terrestre. Cette dualité est un peu grossière et se retrouve entre les deux personnages principaux, les parents d’une petite famille américaine d’apparence classique, en proie d’être déchirée par les allégeances de chacun. Le papa c’est Josh Holloway, de Lost. Pour ceux qui aiment.
Dead Set, mini-série avec des zombies dès 2008
Avant les zombies de Rick et sa team (The Walking Dead, 2010), d’autres avaient exploré ce sujet avec brio : les britanniques. Dead Set ne compte qu’une saison de 5 épisodes qui a suffi aux amateurs du genre pour l’ériger en programme culte. La mini-série démarre lors d’un prime de la version anglaise de la télé-réalité d’enfermement Big Brother, alors qu’au même moment les chaines d’infos relaient toute une série d’émeutes à travers le pays. Hors de question pour Patrick, producteur, d’interrompre son émission en live, the show must go on ! Sans savoir que les émeutes en question sont dues à une invasion de zombies à échelle mondiale.
Battlestar Galactica, pionnière avec ses robots souverains dès 2004
Les humains contre les Cylons, ces robots humanoïdes imaginés par l’homme et qui ont évidemment fini par se retourner contre son créateur et ses semblables. Après une première guerre gagnée, et les Cylons disparus, l’homme a reconstruit son monde en douze colonies à travers lesquelles volent de nouveaux vaisseaux dans une insouciance tout juste retrouvée. C’est alors que les robots reviennent, plus forts que jamais, dotés de technologies améliorées, et rasent les douze colonies en un claquement de doigt.
Coup de théâtre et ô joies de l’obsolescence, le bon vieux vaisseau Battlestar Galactica, qui avait déjà joué un rôle crucial lors de la première guerre, résiste aux Cylons comme imperméable à leurs logiciels virus. Les derniers représentants de l’espèce humaine sont à bord, ultime espoir de la survie de l’humanité (on a de la chance, ce sont pour la plupart des militaires ultra entraînés).
http://www.youtube.com/watch?v=jlQGxgdUn3E
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