Robert Kirkman, créateur des comic-books « The Walking Dead » s’est récemment exprimé sur la conclusion de la sixième saison de la série éponyme, dont il est le producteur exécutif et l’un des scénaristes. Une « non-fin » qui a tourmenté plus d’un fan.
Entertainment Weekly a récemment mis en ligne un entretien de Robert Kirkman, revenant sur l’accueil houleux de la séquence-choc concluant la sixième saison de The Walking Dead. Qui Negan a-t-il bien pu tuer ? Cette interrogation nous renvoie au temps de Dallas puisqu’au fameux « Qui a tiré sur J.R ?« , catchline promotionnelle instaurée par la CBS en 1980, véritable obsession d’alors pour le peuple américain.
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La loi du cliffhanger
Les téléspectateurs ressentent une profonde frustration face à ce qui ne pourrait être qu’une astuce scénaristique, destinée à captiver le public fidèle d’un show en baisse de rythme. Kirkman s’explique :
« Les cliffhangers sont faits pour provoquer une réaction. Je ne regrette pas de l’avoir fait. J’ai simplement fait le taf, mais je l’ai peut être finalement trop bien fait. Je peux comprendre que tous ces gens qui ont consacré six ans de leur vie à The Walking Dead soient mécontents de de cette fin, et je respecte tout à fait leur opinion. Mais le showrunner Scott M. Gimple et moi même tentons avant tout de raconter une histoire, ce qui est aussi le cas de l’entière équipe créative. En outre, en ce moment nous travaillons le plus possible sur cette septième saison »
Via ce discours, Robert Kirkman s’applique à rappeler au public la matrice narrative de cet art qu’est la série télévisée, à savoir le goût du « cliffhanger ». Une fin ouverte basée sur un instant périlleux, instaurant ainsi un insoutenable suspens…et dont la résolution se révèle, la plupart du temps, improbable. Un « truc de scénariste » à la fois frustrant et jubilatoire, dont l’origine remonte aux romans-feuilletons français et qui fut très vite popularisé au sein des premiers « serials », courtes fictions datant des débuts du cinématographe.
Ces divertissements des années 30, aux haletants retournements de situation, trouveraient-ils en The Walking Dead un héritier digne de ce nom ?
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