Très proche du pitch des « Revenants », la nouvelle série américaine « Resurrection » a commencé sur ABC. Verdict?
Une mention expédiée pendant le générique de fin précise que Resurrection est « basée sur le livre The Returned par Jason Mott », sorti en août 2013 aux Etats-Unis. Mais un doute envahissant subsiste : la nouvelle série mise à l’antenne par ABC aurait-elle existé sans Les Revenants – dont le titre anglais est d’ailleurs The Returned ? Développée par Aaron Zelman et produite notamment par Brad Pitt, Resurrection raconte l’histoire de morts revenus vivre auprès de leur famille dans une petite ville du Missouri. On pourrait faire la liste des ressemblances avec la création de Fabrice Gobert dont Canal+ prépare actuellement la deuxième saison et que A&E veut adapter. Elles sont parfois assez évidentes – l’enfant décédé sonnant à la porte de ses parents, le « revenant » pris d’une crise de fringale -, mais les avocats des deux parties détermineront éventuellement s’il y a eu plagiat.
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Reste la comparaison critique et culturelle, plutôt parlante. Après un début assez fort, centré sur la réapparition à huit mille kilomètres de chez lui d’un jeune garçon mort trente-deux ans auparavant, la série US déploie un point de vue beaucoup moins étrange que sa « cousine » française. Dans les pas d’acteurs intéressants (Omar Epps, Frances Fisher), il est beaucoup question ici de famille et de religion, alors que le surnaturel ne fait qu’une très brève apparition dans les deux premiers épisodes, remplacé par une intrigue policière. Parfois émouvante mais assez banale, Resurrection propose une énième plongée dans une petite ville pleine de secrets. Et nous permet d’écrire cette phrase improbable : les Français peuvent produire de meilleures séries que les Américains.
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