Dans la fournée des nouveaux pilotes livrés par Amazon la semaine dernière, « Red Oaks » se détache comme une potentielle petite pépite de comédie. On attend la suite de pied ferme.
Dans les pilotes mis en ligne par Amazon l’année dernière, Transparent nous avait convaincu et nous avions prié pour qu’une saison entière voie le jour. Notre souhait s’est réalisé puisque le 26 septembre prochain, la première saison de l’audacieuse série de Jill Solloway sera intégralement mise en ligne sur la plateforme. On ne peut maintenant qu’espérer que le même sort attende notre favori de la fournée 2014, Red Oaks.
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Créée par David Gordon Green et Joe Gangemi, et surtout produite par Steven Soderbergh à qui l’on doit déjà cette année l’excellente The Knick, Red Oaks charme dès ses premiers instants. En 1985, dans le New Jersey, le jeune David est à un tournant décisif et angoissant : il doit choisir ce qu’il veut faire de sa vie. Et le décider avant que son père (Richard Kind, superbe Paul Lassiter de Spin City) ou sa petite-amie accro aux fards à paupières ne s’en chargent pour lui. Son job d’été au country club du coin en tant que moniteur de tennis est alors une parenthèse providentielle.
Cheveux gaufrés et tuniques fluo : la belle nostalgie des 80’s
C’est aussi le lieu idéal pour s’y voir déployer une multitude de seconds rôles frais et comique dont les futures intrigues ne demandent qu’à éclore : le moniteur de tennis senior un poil loser, le richissime client un brin colérique (Paul Reiser connu et multi-récompensé pour son rôle dans la sitcom 90’s Dingue de Toi), et surtout le valet accro à la beuh ultra-attachant (le prometteur Oliver Cooper, fils de Hank Moody dans la dernière saison de Californication). Le potentiel de ces fils rouges secondaires, forcément peu développés en l’espace d’un seul épisode, est en soi énorme, et servi par un casting brillant.
https://www.youtube.com/watch?v=gjbDI6wwokE
Si le challenge des pilotes lancés par Amazon est bien de nous donner envie de voir la suite après un unique épisode et de nous laisser sur notre faim, le contrat est rempli pour Red Oaks, condensé de nostalgie kitch et de douce absurdité. Drapée dans une ambiance 80’s délectable, on crève d’envie de retrouver David et de savoir ce qui se cache derrière son regard étrange. Au moins autant que de savoir si sa mère, Jennifer Grey (toujours culte pour son rôle dans Dirty Dancing) fera son coming-out ou pas. On est déjà accro, on vous dit.
Red Oaks, à voir sur Amazon.com
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