Ambitieuse série de science-fiction nourrie aux obsessions de Ridley Scott, Raised by Wolves ne parvient pas à questionner son imaginaire trop dense.
Si les androïdes rêvent de moutons électriques, comme le suppose Philip K. Dick dans le titre original de Blade Runner, les humains doivent-ils craindre les loups androïdes ? Ce pourrait être le postulat de Raised by Wolves, conçue comme un précipité de l’imaginaire de Ridley Scott, qui assure la réalisation des deux premiers épisodes.
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https://www.youtube.com/watch?v=nAg6RTQEfeM
Les survivant·es du conflit ayant opposé l’Eglise des Mithraic aux rebelles athées se dirigent vers une exoplanète dans l’espoir d’y fonder des colonies pour sauvegarder l’espèce. Affrétée par les non-croyant·es, la première navette à en fouler le sol est pilotée par Père et Mère, deux robots aux pouvoirs dévastateurs chargés de donner naissance à des embryons humains et de les élever loin de toute religion.
Misanthropie glaciale
Le premier mouvement de la série, confrontant un substrat d’humanité résiduelle à un environnement désolé et faisant la part belle à des androïdes en pleine confusion émotionnelle, séduit par son minimalisme asséché et sa façon de réinvestir les figures archétypales des contes pour enfants, entre sorcière synthétique et loup polymorphe. Après l’arrivée de colons antagonistes, elle s’enlise hélas dans un écheveau narratif confrontant post-humanisme et fanatisme religieux à l’aune d’une parabole biblique grossière, et renvoie ses figures dos à dos avec une misanthropie glaciale.
Raised by Wolves sur Warner TV
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