Brenda Walsh est probablement la peste la plus connue de toute l’histoire de la télévision, même Nellie Oleson et Amanda Woodward sont de sérieuses concurrentes pour la palme du personnage télé le plus infâme. Brenda aura tour à tour accompagné l’adolescence, fait fantasmer et traumatisé des millions de téléspectateurs à travers le monde dans les années 90. Mais qu’est donc devenue son interprète Shannen Doherty ?
Une adepte des plateaux télé dès son plus jeune âge
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Comme bon nombre de ses congénères hollywoodiens, Shannen Doherty a écumé les castings dès qu’elle fut en âge de parler et de se mouvoir. Après moult apparitions dans moult téléfilms, c’est dans la série télé sans doute la plus rediffusée de tous les temps, La petite maison dans la prairie, qu’elle se fit sérieusement remarquer par « les gens du métier ». Dans cette série elle n’exerçait pas encore sa légendaire perfidie et n’entretenait pas non plus une amitié dérangeante avec Nelly Oleson ce petit démon aux boucles angéliques ; au contraire elle jouait une gentille petite fille, Jenny Wilder, qui finira par se faire adopter par la famille Ingalls après le décès de son père et sa tentative de suicide… Autant dire qu’à ce tarif là on aurait totalement compris, voire accepté, qu’elle fasse preuve de méchanceté.
Après l’arrêt de la série en 1983, Shannen tout juste âgée de 12 ans, continuera d’enchaîner les petits rôles, notamment dans les séries marquantes de l’époque telles que 21 Jump Street et Magnum. Le début des années 90 marque pour elle le début d’une nouvelle ère, celle du star system, auquel elle accèdera par le biais de la série culte et incontournalble Beverly Hills 90210.
Brenda Walsh : le rôle démoniaque qui l’a sacrée star et l’a installée comme sex symbol dans l’imaginaire collectif
Produite dès 1990 par Aaron Spelling – vieux requin d’Hollywood au nez creux à qui l’on doit entre autres Drôles de Dames, La croisière s’amuse, ou encore Starsky & Hutch – la série révolutionne et dépoussière le genre en faisant des « jeunes » les héros glamour d’un monde fait de faux semblants et de rebondissements improbables au sein du quartier le plus huppé de Los Angeles : Beverly Hills. Shannen Doherty s’est très vite démarqué de ses collègues grâce à son interprétation saisissante de Brenda, la jumelle rebelle, délurée et si mauvaise du si sérieux Brandon, un boy scout post ado par ailleurs très amateur de gel mais cela est un tout autre problème (capillaire).
Brenda est tout simplement odieuse et n’hésite pas à planter régulièrement des couteaux dans le dos de sa soi-disant meilleure amie Kelly, avec qui elle se dispute tout de même les beaux yeux de Dylan, le beau gosse à la Porsche vintage. Et en bonne professionnelle qu’elle est, il semblerait que Shannen ait laissé son personnage s’inviter dans la vraie vie puisque l’entente sur le plateau n’était pas vraiment au beau fixe. En effet ses partenaires à l’écran en ont vite eu assez de ses caprices de diva et de ses sautes d’humeur, y compris Tori Spelling alias Donna la vierge effarouchée, et accessoirement fille du producteur.
Manque de pot pour Shannen Doherty, Aaron Spelling, décédé en 2006, était plutôt du genre papa gâteau et sur les bons conseils de sa fille il congédia, certes à contrecœur, l’actrice pourtant au sommet de sa popularité. Les scénaristes durent s’adapter à ce bouleversement dans la série, et Brenda que l’on adorait détester, décida ainsi de partir faire du théâtre à Londres du jour au lendemain ! Résultat : des millions d’ados tristes et désemparés qui se vengèrent sur leurs congénères, et leurs parents.
Pour ne pas traumatiser davantage les téléspectateurs et tenter de combler le vide laissé par le départ de Brenda/Shannen, la prod’ créa un autre personnage qui avait pour philosophie de vie la vilenie, Valérie Malone (joué par Tiffani-Amber Thiessen, elle-même rescapée de Sauvés par le gong), sorte d’ersatz de Brenda en plus voluptueux…L’après Beverly Hills fut rude pour Shannen qui, pour la peine, dû revenir à des téléfilms de seconde zone.
La sorcellerie et un retour miraculé de Brenda pour un second souffle
En grand professionnel qu’il est, Aaron Spelling a toujours su qu’il avait commis un terrible impair en se séparant de Shannen Doherty. Aussi il n’hésita pas à lui donner une seconde chance en lui offrant, en 1998, le rôle de Prue Halliwell, personnage principal de Charmed, série qui raconte les aventures de trois sœurs à San Francisco, à la fois sorcières et belles gosses. Le succès fut au rendez-vous mais une fois de plus Shannen n’a pas pu s’empêcher d’être odieuse sur les tournages, notamment avec Alyssa Milano, qu’on a connu enfant dans Madame est servie, qui jouait le rôle de Phoebe, sa petite sœur.
Après une petite traversée du désert suite à son départ forcé de Charmed en 2001 (des rumeurs disent même qu’Aaron Spelling l’avait alors bannie à vie de toutes les séries qu’il produisait), elle retrouva les traits de celle qui a fait sa gloire, Brenda Walsh, en 2008 dans le spin-off de la série originelle, nommé 90210 pour mieux disparaître à nouveau après quelques épisodes.
Une carrière en demi-teinte mais un talent qui s’est exprimé sur tous les fronts
Au final, le public ne retiendra de Shannen Doherty que le personnage qui a fait d’elle une icône des années 90, Brenda Walsh. Pourtant l’actrice a tenté le tout pour le tout en s’essayant à des productions « indés » telles que Mallrats du cultissime Kevin Smith ou encore Nowhere du sulfureux Gregg Araki. Elle a par ailleurs exercé ses talents dans bon nombre d’emissions de télé-réalité, signe révélateur d’une carrière en perdition. Elle fut ainisi la « star » de Breaking up with Shannen Doherty, elle a participé à Danse avec les stars (version US bien sûr), a fait une apparition dans Les anges de la télé réalité 3 : I love New York (oui nous parlons bien de l’émission française, ce qui illustre parfaitement la lose personnelle et professionnelle de Shannen Doherty). Plus récemment, en 2012, on a pu la voir dans l’émission Shannen Says, qui est d’ailleurs sa dernière apparition « sous le feu des projecteurs ».
Alors Shannen, à quand l’autobiographie confession pour mieux faire table rase du passé et renaître tel un phoenix ?
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