Que sont-ils devenus : Punky Brewster

Soleil Moon Frye est, selon les termes fréquemment usités dans la très populaire émission du XXe siècle Fréquenstar, « une enfant de la balle« . Son père est comédien, sa mère est agent d’artistes et c’est donc très logiquement qu’elle commence sa carrière dès ses deux ans en enchaînant moult téléfilms à la qualité plus ou moins médiocre jusqu’à ce que le destin l’appelle à briller de mille feux en interprétant la petite Punky, de son vrai prénom Penelope, Brewster dans la série du même nom à tout juste sept ans (après avoir remporté le casting face à trois mille concurrentes tout de même).

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Punky Brewster est une icône pour toute personne née dans les années 70 et un peu au delà ou tout simplement pour tout téléspectateur assidu du Club Dorothée. Bien plus qu’un simple personnage de télévision, Punky (et donc Soleil Moon Frye) a incarné la petite fille que n’importe quelle petite fille a un jour rêvé d’être grâce à ses tenues ultra coolos toujours basées sur les mêmes éléments : des couettes de part et d’autre du visage, agrémenté de tâches de rousseur trop mignonnes (même si cela n’est pas donné, ni même envié par tout le monde, on vous l’accorde), des petites baskets dépareillées super stylées et des fringues de toutes les couleurs, le tout appuyé par un bandana négligemment apposé sur le genou. En fait Punky Brewster n’était rien d’autre qu’une icône mode et une fluokid avant l’heure. Sans parler de son chien si gentil et si doux (et au poil qui semblait si soyeux), le fidèle Bandit. L’enfant était également pourvue d’une chambre à coucher irréelle, presque aussi cool que c’est celle de Ricky, de Ricky ou la belle vie, puisqu’elle avait un lit-carrosse !

Tous ces détails matériels faisaient presque oublier au public constitué d’enfants crédules que Punky était en fait une galérienne de la vie qui fut abandonnée par sa mère qui la déposa dans un supermarché de Chicago et qui disparut dans la foulée. Autant dire qu’on a connu enfance plus heureuse…

Heureusement pour elle, elle fut recueillie par Henry un vieux photographe célibataire un peu râleur mais au fond si tendre et qui, curieusement, n’était absolument pas pédophile. C’est d’ailleurs chez Henry qu’elle a pu aménager sa chambrée si merveilleuse, qui a fait rêver tant de petites personnes.

De 1984 à 1988, Soleil Moon Frye a donc interprété l’enfant la plus mignonne du monde mais l’arrêt brutal de la série fut un coup dur pour la jeune actrice qui enchaina  à nouveau des petits rôles dans plusieurs séries de seconde zone mais aussi dans quelques séries phares des années 80 comme  Les années coup de coeur ou encore Sauvés par le gong dont nous vous parlions ici.

Le renouvellement permanent et improbable 

En 1990 Soleil Moon Frye débute des études de cinéma à la New School de New York qui se concrétiseront par la réalisation d’un film, Wild Horses, quelques années plus tard, en 1998 et Sonny Boy en 2004, un documentaire sur son père atteint de la maladie d’Alzheimer. Elle entame par la suite une carrière dans le doublage de dessins animés notamment pour Tiny Toon et The cartoon cartoon show.  Mais c’est en 2000 que sa carrière prend un tout autre tournant puisqu’on la revoit à l’écran, désormais âgée de vingt-quatre ans, aux côtés de Melissa Joan Hart dans la série Sabrina l’apprentie sorcière où elle jouait le rôle de Roxie King, la meilleure amie de Sabrina, et in fine de son chat Salem bien connu pour être doté de la parole.

A la fin de la série en 2003, elle retourne à ses activités de doublage en interprétant la voix du personnage Jade dans la série Bratz, qui met en scène d’odieuses poupées sensées remplacer les Barbie dans le coeur des petites filles (et donc du porte monnaie de leurs parents).

La sérénité en tant que MILF polie et comblée 

Malgré une exposition aux dangers du show business dès son plus jeune, il n’y a aucune histoire glauque ou croustillante à ressortir de derrière les fagots à propos de Soleil Moon Frye. Rien. pas même une overdose, ou une petite idylle avec Zack Morris. Le seul moment difficile de sa vie qu’elle évoquera publiquement est celui lié à sa réduction mammaire à l’aube de ses seize ans, l’actrice ayant confié qu’elle ne supportait plus le regard des hommes plus âgés sur son imposante poitrine.

Au fond Soleil Moon Frye n’a jamais aspiré à rien d’autre qu’à une vie de famille polie et rangée et c’est aux côtés du producteur Jason Goldberg, qu’elle épouse en 1998, qu’elle la fonde. Elle est désormais mère de deux petites filles et multiplie depuis des activités qui font d’elle, outre ses traits plutôt avantageux, une MILF de prestige à part entière (elle est « mommy amabassador » des supermarchés Target s’il vous plait). En 2010 elle ouvre une boutique eco friendly et bio à Los Angeles nommée The Little Seed spécialisée dans les besoins des tout petits. Elle tient par ailleurs son propre blog, moonfrye.com dans lequel elle évoque les problèmes de femmes propres à chaque épouse et mère de famille, activité qu’elle tient également mensuellement pour le magazine Redbookmag. Ou comment recevoir des trucs et astuces de la part de Punky Brewster !

Outre ses activités de maman modèle, Soleil Moon Frye est également une twittos très populaire qui fédère près de 1,5 millions d’abonnés, il faut d’ailleurs croire qu’Internet n’a vraiment aucun secret pour elle puisqu’elle s’est également lancée dans un projet de Web serie, Her say. En 2011 Soleil a même pris le soin de rédiger ses mémoires Happy Chaos : From Punky to Parenting and My Perfectly Imperfect Adventures in Between.

Avec l’annonce récente d’une suite pour la série L’incorrigible Cory et celle éventuelle de Sauvés par le gong, on espère secrètement que ce sera également le cas de Punky Brewster, même si on l’imagine plus difficilement arborer des couettes et des baskets fluos aujourd’hui. Peut être avec l’une de ses filles au casting qui sait ?