Sous les traits de l’avocate de Boston Ally Mc Beal, Calista Flockhart a totalement démocratisé la névrose et les mini-jupes. La série qui porte le nom de son héroïne a su marquer son époque, les années 90, et faire de son interprète une véritable star. Sauf qu’avec la fin de la série en 2002 on l’a un peu perdue de vue. Mais qu’est-elle devenue ?
Des débuts sur les planches
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Calista Flockart est née au début des années 60 dans l’Illinois aux Etats-Unis mais elle a passé la majeure partie de son enfance sur la route, à cause des déplacements professionnels de son père, alors cadre dans la publicité.
Très vite, Calista s’est dirigée vers les planches où elle a très tôt démontré de vrais talents pour la comédie. Après des études d’art et de théâtre elle part à New York à l’âge de 25 ans où elle s’illustre également à merveille en tant que serveuse dans bon nombre de rades de la ville afin de subvenir à ses besoins.
Un an après son arrivée, elle fait une apparition dans le soap opéra Haine et passion (serait-ce là le meilleur nom de série télé de tous les temps ?) qui était d’ailleurs diffusée sur TF1 dans les années 80. Mais ses véritables débuts en tant que comédienne se feront sur scène. Plus précisément dans la pièce Beside Herself de Sarah Daniels, aux côtés d’une autre « star » en devenir : Melissa Joan Hart. Oui oui, la même qui a interprété Sabrina, l’apprentie sorcière quelques années plus tard aux côtés de Salem le chat qui parle.
A l’aube de ses trente ans et comme pour signifier un changement de cap, elle joue dans La ménagerie de verre de Tennessee Williams en 1994, dans laquelle elle triomphe et pour laquelle elle remporte un Clarence Derwent award, une récompense autrement plus prestigieuse que nos chers Molière nationaux. Cette performance marque un tournant dans sa carrière, elle est désormais adoubée par ses pairs, par la critique théâtrale et par le public. Aussi se produit-elle par la suite dans de nombreuses pièces dont Trois sœurs d’Anton Tchekhov sans pour autant refuser quelques petits rôles au cinéma, notamment dans la version américaine de La cage aux folles aux côtés de Robin Williams et Gene Hackman.
Le turning point, le nouveau monde : le petit écran
La réputation scénique de Calista Flockhart s’est envolée jusqu’aux oreilles du très influent David E.Kelley, créateur, entre autres, des séries Chicago Hope et The Pratice. Pour Ally McBeal sa nouvelle série qui raconte les déboires d’une jeune avocate, Kelley a insisté pour faire passer des essais à Calista Flockhart. Sans surprise, elle est choisie par l’homme de télévision le plus important de l’époque pour incarner l’héroïne de la série.
Dès la première saison, les téléspectateurs se sont passionnés pour les aventures de la fragile Ally et pour la galerie de personnages aussi fantasques que loufoques (on pense notamment à la belle Lucy Liu qui interprétait Ling ou encore au personnage de John Cage et sa tourette très axée sur la ville de Poughkeepsie) qui l’accompagnent. A l’issue de la première saison, en 1998, elle est nominée pour une farandole de récompenses et remporte l’une des plus prestigieuses : le Golden Globe de la meilleure actrice dans une comédie. Le succès et les nominations se poursuivent le temps de cinq saisons mais les critiques se sont aussi multipliées.
Le personnage d’Ally McBeal a inquiété bon nombre de mâles au sein même de la série, ainsi que de nombreuses téléspectatrices qui ne se retrouvaient pas dans cette incarnation de jeune femme à la fois hystérique et névrosée. Certaines féministes avaient aussi marqué leur mécontentement quant au raccourcissement exponentiel des jupes d’Ally McBeal et avaient accusé David E.Kelley de prôner l’anorexie en ne mettant que des femmes ultra-maigres à l’écran. Portia de Rossi, désormais mieux connue pour son rôle d’épouse d’Ellen Degeneres qui jouait Nelle Porter, avait d’ailleurs déclaré souffrir d’anorexie durant tout le tournage de la série.
La télévision, toujours la télévision
La série s’est arrêtée en 2002 après cinq années et des audiences décroissantes sur la fin. Mais, malgré les diverses polémiques, elle a su marquer son époque et a même permis à Calista Flockhart de figurer en une de Time Magazine. Après quelques rôles au cinéma et à la télévision et s’être payée le luxe de refuser le rôle de Susan Meyer dans Desperate Housewives, Calista Flockhart a repris du service sur le petit écran en 2006 dans la série Brothers and Sisters. Elle y a joué le rôle de Kitty Walker, la femme de Robert McCallister interprété par Rob Lowe. Là aussi la série durera cinq saisons et sera couronnée de nombreuses récompenses (dont l’Emmy Award de la meilleure actrice pour Sally Field) asseyant un peu plus le statut d’icône de la télévision de Calista Flockhart.
Depuis l’arrêt de la série en 2011 la carrière de l’actrice semble en stand by, ce qui laisse penser qu’elle préfère se consacrer à son fils et à son mari, Harrison Ford, le DILF numéro 1 d’Hollywood qu’elle a épousé en 2010 après huit ans de vie commune. Sachant que l’acteur de 72 ans ne dispose pas tout à fait des mêmes ressources qu’Indiana Jones, et qu’il a même été tout récemment victime d’un accident d’avion, on imagine que les journées de Calista ne doivent pas être de tout repos. Il y a quelques jours elle a tout de même revêtu ses habits de lumière pour accepter aux côtés de ses anciens partenaires de jeux d’Ally McBeal le Groundbreaking Award lors des TV Land Award et ce, près de treize ans après l’arrêt de la série.
Si Ally McBeal est encore si ancrée dans les mémoires, la question mérite au moins d’être posée : à quand le reboot ? A 50 ans, Calista Flockhart ne peut certes plus incarner une jeune femme en mini jupe (Madonna occupe déjà ce créneau) conjointement perdue dans sa vie active et dans sa vie sentimentale mais on la voit bien reconvertie en juge aux affaires familiales à qui on ne la fait pas. Une sorte de version américaine du Juge est une femme mais avec la qualité et les moyens hollywoodiens en plus.
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