Beau gosse talentueux issu de la région Paca, David Ginola avait toutes les cartes en main pour devenir une légende du football. Mais un coup franc hésitant lors du match de qualification pour le mondial contre la Bulgarie en 1993 a bouleversé son destin. Pour tout le monde il était responsable de la défaite de la France et devenait instantanément persona non grata. Et si les choses s’étaient passées autrement ? Laissons nous aller à une réécriture de l’Histoire, à une uchronie footballistique.
Des débuts de carrière flamboyants
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Né en 1967 à Gassin, David Ginola a débuté en club à Toulon dans sa PACA natale. Il a par la suite évolué vers le Racing Club de Paris de 1988 à 1990 avant de poser ses valises pour deux saisons à Brest. Son style puissant et racé a rapidement tapé dans l’oeil des dirigeants du Paris Saint Germain qui ont décidé d’engager le vigoureux jeune homme en 1992. Après un petit temps d’adaptation il est naturellement devenu la coqueluche du Parc des Princes.
Durant tout son passage au sein du club parisien, les résultats ont été excellents, rien qu’en 1992 il a gagné une Coupe de France et atteint les demies finales de la Coupe de l’UEFA. La même année il a également gagné le titre de « meilleur footballeur français de l’année » attribué par France Football. Mais tous ces élans d’amour n’étaient en réalité que les prémices de l’affection exponentielle qu’allait porter le public français à l’égard du roi David.
Un match décisif
Le 17 novembre 1993 la France a disputé un match contre la Bulgarie afin de se qualifier pour la Coupe du Monde aux Etats-Unis l’année suivante. Mais ce qui ne devait être qu’une formalité s’est transformé en cauchemar. Dès la première mi-temps les tricolores se sont fait ridiculisés par des Bulgares déchainés. A la 36ème minute les Bleus accusaient déjà un 3-0. Il aura fallu attendre la deuxième moitié du match pour que le fringant attaquant soit envoyé sur le terrain et qu’il bouleverse le cours de la partie, tel un messie du ballon rond.
A l’aise sur le gazon comme Jésus l’était sur l’eau, il a élégamment tiré trois coups francs à la 56ème, 73ème et 82ème minute qui sont venus s’écraser dans les filets du gardien bulgare, impuissant devant ces boulets de canon. En un match, le jeune prodige est passé du statut de jeune espoir à celui de dieu vivant. Adieu Ginola et bonjour « Genius Gino ». Fort du soutien et de la confiance de son sélectionneur Gérard Houllier, Ginola est naturellement devenu le capitaine de l’équipe de France. Et en bon navigateur, serein et déterminé, il a emmené les bleus vers la victoire ultime.
En effet, le 17 juillet 1994 au Rose Bowl Stadium de Pasadena, la France gagnait 2-0 face au Brésil grâce à deux buts de « Genius Gino ». On se souvient encore du discours en larmes de Michèle Alliot-Marie, alors Ministre de la Jeunesse et des Sports, et de ses légendaires paroles « David est le gendre idéal, si ce n’est le mari ».
L’appel du showbiz
Grisé par le succès et les sollicitations en tous genres « Genius Gino » a mis un terme à sa carrière après sa troisième saison au PSG en 1995. Il n’avait d’ailleurs jamais caché ses ambitions : se lancer dans le show business.
Son charme légendaire, son panache et son accent méridional, tout comme ses origines familiales, faisaient de lui un héros évident pour la nouvelle série que TF1 a lancé au milieu des années 90 nommée « Sous le soleil ». Pendant dix saisons, il a incarné avec éclat et finesse le truculent Fabrice Bartoli, le gérant de « La Naiade » la plus grande plage privée de Saint-Tropez. Bien évidemment le personnage haut en couleurs qu’il a incarné pendant toute une décennie s’est laissé aller à quelques aventures avec les héroïnes de la série. Caroline, Laure, Jess, toutes sont tombées dans ses bras.
Mais en 2006, après dix ans de bons et loyaux services, David, qui comme chacun sait, est doté d’un esprit de compétiteur, a préféré relever un nouveau challenge. Il a intégré le casting d’une nouvelle série audacieuse nommée Plus belle la vie. Encore une fois le flair légendaire de l’ancien sportif a parlé. Cette prise de risque dans sa carrière artistique lui a été bénéfique puisqu’il est depuis neuf ans l’un des héros de la série la plus populaire de France, Patrick Santoni, l’adjoint au maire de Marseille, un type pas tout à fait clean mais avec un cœur gros comme ça. Plébiscité par le public et la critique il est à ce jour le comédien français qui détient le plus grand nombre de globes de cristal. Un beau pied de nez à ses détracteurs, tous des jaloux.
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