Le cinéaste a une nouvelle fois eu une idée aussi excitante que novatrice, exclusive à Quibi, la plateforme de Jeffrey Katzenberg.
Ce dimanche 9 juin, Jeffrey Katzenberg (co-fondateur de DreamWorks) est venu présenter, lors du Banff World Media Festival, son nouveau projet : la plateforme Quibi. Contraction pour « Quick Bites » (petites bouchées), ce service de formats courts en streaming proposera des séries originales de 2 à 4 heures, réparties sur des chapitres de 7 à 10 minutes, à la destination unique des smartphones et des tablettes. Son créateur ne cache pas son ambition de révolutionner le format sériel, en l’amenant à une très petite durée, qui lui a été inspirée par le Da Vinci Code de Dan Brown, écrit avec 155 chapitres de cinq pages chacun, nourrissant « le lecteur d’émotions fortes par petites bouchées ».
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Quand Spielberg vient nous hanter…
Il n’est ainsi pas étonnant qu’au même titre que Guillermo Del Toro ou Sam Raimi, Steven Spielberg se soit tourné vers Quibi. Alors que le cinéaste prépare déjà pour Apple TV + le remake de sa série anthologique Amazing Stories, il est en train d’écrire pour le service de streaming une histoire d’horreur. Provisoirement titré Spielberg After Dark, ce projet dépend d’un concept surprenant, imposé par le réalisateur de Ready Player One : il ne pourra être disponible sur la plateforme qu’une fois la nuit tombée.
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En utilisant la géolocalisation des smartphones, Quibi sera en mesure d’afficher une horloge indiquant à l’utilisateur à quelle heure il pourra profiter de la série. Steven Spielberg semble une nouvelle fois comprendre à merveille en quoi une histoire doit être liée à la technologie qui la soutient, et l’on peut espérer que Spielberg After Dark jouera avec notre peur du noir, et avec le plaisir de réveiller nos terreurs ancestrales, comme au coin d’un feu de camp.
Une plateforme prometteuse
Prévue pour avril 2020 aux Etats-Unis, et 2021 pour le reste du monde, Quibi compte d’ores et déjà des propositions d’auteurs alléchantes, à l’instar d’une fiction d’Aaron Sorkin autour de la fondation de Snapchat, ou encore #Freerayshawn, série d’Antoine Fuqua d’environ 2h30, avec Stephan James et Laurence Fishburne, produite par Sony TV, et centrée autour d’un vétéran de la guerre d’Irak.
Katzenberg a d’ailleurs profité de cet exemple pour préciser qu’une fois tous les épisodes d’un show diffusés, celui-ci sera également disponible dans une version unifiée, afin d’être visionnée d’une traite. De plus, cette forme hybride pourra, deux ans après sa première apparition, être exploitée par les artistes sur d’autres plateformes (ce qui implique peut-être les salles de cinéma…), Quibi conservant les droits d’auteur pendant sept ans, avant qu’ils ne reviennent aux auteurs. Pas de doute, le futur de la distribution s’écrit, et amène avec lui son lot de nouvelles écritures filmiques.
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