Quatre choses à savoir sur la saison 2 de “The Bear”, la géniale série culinaire de Christopher Storer.
C’était l’une des meilleures séries de 2022 : The Bear, fiction culinaire tendre et nerveuse, revient le 16 août prochain pour une deuxième saison, qui vient d’être diffusée aux États-Unis. Pour vous mettre l’eau à la bouche, on vous détaille le menu en 4 points.
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1. Exit The Beef, place à The Bear
Dans la saison 1, Carmy Berzatto (Jeremy Allen White, impeccable), jeune chef d’un prestigieux restaurant gastronomique new-yorkais, était contraint de retourner dans son Chicago natal après le suicide de son frère Mickey, gérant de The Beef, boui-boui à la salubrité discutable établi dans un quartier populaire de la “Windy City”. Carmy devait, en plus de conjurer les démons familiaux, tirer la sandwicherie familiale du bourbier dans lequel l’avait laissé son big bro, qui, avant de se jeter d’un pont, n’avait laissé aucun mot, mais beaucoup de dettes.
La saison 2 commence sous de meilleurs auspices, puisqu’à la faveur des 300 000 dollars planqués dans la gargote et miraculeusement découverts à la fin de saison 1, Carmy et son équipe de cuistots, pas toujours au diapason, décident de repartir de zéro, et de transformer The Beef en The Bear : le restaurant de leur rêve. Mais les emmerdes reviennent au triple galop, et une course contre la montre s’amorce pour ouvrir The Bear dans le temps. Nous voilà replongé·es dans l’arrière-cuisine effervescente d’un resto en devenir.
2. C’est toujours aussi bien (si ce n’est encore mieux)
Si la saison 1 parvenait avec justesse à imposer personnages et enjeux, cette saison 2 pousse encore plus loin l’ambition de la série : la communication entre le monde en constante ébullition de la cuisine – sa précision, son sens de l’hospitalité, son flot ininterrompu d’emmerdes – et les errements existentiels, non moins bouillonnants, de ses personnages, tous·tes plus ou moins endommagé·es par la vie. Avec un sens de l’allusion impressionnant, et au gré d’une mise en scène virtuose (mais jamais poseuse), la série fait dialoguer le chaos de la cuisine avec celui qui agite les boîtes crâniennes de ses cuistots dépareillé·es, et parvient, lorsqu’elle reprend son souffle entre deux engueulades bibliques et mille tracas, à nous toucher au cœur autant qu’à l’estomac.
3. Ça va vous ouvrir l’appétit
Pas en reste en saison 1, la mise en scène de la bonne bouffe prend une dimension supplémentaire avec cette nouvelle fournée d’épisodes, qui se dévorent copieusement. Dans l’optique de l’ouverture de The Bear, Carmy envoie Marcus (Lionel Boyce), son attachant chef pâtissier, en apprentissage à Copenhague, où il perfectionnera ses techniques auprès de Luca (Will Poulter), un prestigieux chef anglais installé dans la capitale danoise, taiseux mais à l’écoute. Ebra et Tina, cuistots de toujours au Beef, suivent quant à elleux l’enseignement d’une école de cuisine, afin de s’accorder à l’exigence renouvelée de leur futur resto ; tandis que la géniale Sydney (Ayo Edebiri), fraîchement promue co-cheffe, se lance dans un pèlerinage culinaire à travers Chicago, errant de resto en boui-boui, et de bistrot en food-truck, afin d’élaborer une carte aux petits oignons. De quoi vous irradier les rétines de plats savoureux, qu’on regrette de ne pouvoir goûter qu’avec les yeux.
4. L’épisode 6 est un morceau de bravoure
Long d’une heure, l’épisode 6 est tout entier dédié à un flash-back situé cinq ans avant les événements de la saison 1, du vivant de grand frère Mickey (incarné par Jon Bernthal), dont le fantôme plane sur toute la série. Plongée névrotique dans un repas de Noël chez les Berzatto, il nous fait pénétrer les coulisses chaotiques de cette famille d’ascendance italienne, avec ses rites étonnants, son gueuleton pantagruélique, et ses coups de sang légendaires. On gueule, on rit, on s’insulte – parfois tendrement, parfois rageusement – on s’appelle uncle et cousin sans partager de liens du sang, on fulmine, on s’étrille, on se calme, on redémarre. Le tout dans un déluge de sauce marinara qui éclabousse les murs et échauffe les esprits, jusqu’à un psychodrame délirant que rien n’apaise sinon un impossible silence. Un épisode majeur, featuring Jamie Lee Curtis, géniale en matriarche éruptive et alcoolique, et Bob Odenkirk (l’illustre Saul Goodman de Better Call Saul), en oncle pas vraiment commode.
The Bear saison 2, le 16 août sur Disney+
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