Vous n’avez pas vu Stranger Things ? Il est encore temps de céder à la tentation pop de l’été, pas si légère que ça.
A force de lire que la série des ex-connus frères Duffer croule sous les références années 80, de Stephen King aux Goonies en passant par E.T. et John Carpenter, certains ont pu tourner la tête ou crier au scandale : comment donner autant de crédit à des copistes ? Ils ont eu tort.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop","device":"desktop"}
Karaoké d’images géant
Si Stranger Things plonge chaque spectateur, conscient ou non, dans un karaoké d’images géant, la série mise en ligne par Netflix est sans doute l’une des plus sincères et habitées qu’il nous a été donné de voir depuis longtemps.
A partir de la disparition d’un petit garçon dans une ville de province américaine et des tentatives de sa mère pour communiquer avec lui, se dévoile un univers merveilleux et atroce à la fois (comme toujours dans les contes), où l’enfance est un bloc de vie fragile assailli par les monstres en tout genre – y compris ceux qui paraissent insoupçonnables, mamans et papas.
C’est cela que raconte Stranger Things et rien d’autre, avec une dureté que seul un esprit “familiariste” ponctuel (l’idée que la famille reste la solution aux problèmes qu’elle crée) vient contredire ou au moins apaiser.
Mélodrame post-Spielberg
Ici, les enfants sont les héros, les moteurs de la fiction. Ils façonnent le monde sensible avec, à leur tête, le plus beau personnage de l’année, la petite fille aux pouvoirs mortels, Eleven.
Si une douceur digne d’un bonbon vient parfois napper la série comme un baume et la rendre plus ambiguë, c’est pour mieux laisser venir des accents de mélodrame post-Spielberg. Ne pas résister à cette tentation semble une bonne manière d’aborder la fin de l’été.
Stranger Things Sur Netflix
{"type":"Banniere-Basse","device":"desktop"}