Catherine Cleary Wolters est Alex Vause. Du moins, c’est elle qui a inspiré le personnage dans Orange is the new Black. Elle témoigne pour Vanity Fair sur les réalités du quotidien en prison et de sa relation avec Piper, la vraie.
Malgré les combinaisons oranges loin d’être sexy et l’absence totale de vie privée, la série Orange is The New Black (OITNB) parvient presque à faire passer la prison pour un univers ludique, glamour, voire accueillant.
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La réalité est toute autre. Vanity Fair livre le témoignage exclusif de Catherine Cleary Wolters, dans lequel elle donne les détails de la vraie vie d’Alex Vause et de sa relation avec Piper Kerman, (la vraie Piper) qui a écrit le livre dont est tiré la série.
De la relation romantique, faite de trahison et d’attirance incontrôlée entre Alex (jouée par Laura Prepon) et Piper (Taylor Schilling), Wolters donne une toute autre version. « Nous n’avons pas fait l’amour en prison. Pas même un petit peu, » précise-t-elle à Vanity Fair. Pour cause, dans la réalité, leur cohabitation derrière les barreaux n’a duré que 5 semaines, pendant lesquelles elles devaient témoigner contre l’un de leurs anciens complices.
Ni fol amour ni première fois avec une fille non plus. Wolters et Kerman n’ont commencé à se fréquenter comme « amies avec bénéfices » qu’une fois qu’elles avaient déjà été toutes deux impliquées dans un trafic d’héroïne et d’argent. Avant ça, elles traînaient dans le milieu lesbien de Northampton, Massachussets. Leur relation n’est donc pas la raison qui a poussé Piper à vendre de la drogue.
Quelques temps plus tard, elles ont arrêté de se voir, puis Piper s’est mariée avec un certain Larry et au bout d’un moment, le FBI les a toutes deux arrêtées. Elles ont été condamnées, l’une (Piper) à 13 mois de prison, pour trafic d’argent, l’autre à 6 ans fermes, assortis plus tard de quatorze ans de liberté sur parole, pour complicité d’importation d’héroïne.
Mais ce n’est pas Catherine/Alex qui est à l’origine de leur chute. Pas de trahison entre les deux femmes, seulement un groupe d’anciens trafiquants qui ont préféré la protection du témoignage plutôt que de risquer d’être rattrapé par les dealers Nigérians avec qui ils faisaient affaire. « Oui, je l’ai nommée, elle m’a nommée et on s’est tous dénoncés. Le fait est qu’on avait tous l’impression de faire la bonne chose. »
Mais c’est surtout sur le quotidien en prison que la série a pris le plus de distance avec la réalité. Un quotidien que Catherine Cleary Wolters décrit comme ceci : « Nous étions les fantômes des humains que nous avions été un jour, errant parmi des centaines d’autres fantômes d’humains, entravés et enchaînés, poussés dans des camions sous la menace des armes, ballottés entre les salles d’audience. »
Si la vie en prison qu’elle décrit n’est pas une vie de plaisirs, elle n’en est pas pour autant une vie sans sexe. Catherine Cleary Wolters déclare avoir eu deux femmes en prison, dont une qui « ressemblait à Jennifer Lawrence ». « D’habitude, on avec des rapports sexuels dans nos cellules. Mais vous pouviez avoir des rapports n’importe où : sur le terrain de tennis, le terrain de squash, les tas de feuilles mortes, partout! Dès que les gardiens ne sont pas là, tous les paris sont lancés, » explique-t-elle. Elle ajoute : « Ils ont romancé le sexe à la télé. »
Depuis qu’elle est sortie de prison, Catherine Cleary Wolters a écrit 3 romans. Elle prépare en ce moment une autobiographie, Out of Orange, pour donner tous les détails de sa version de l’histoire.
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