Après « Anna Karina », elle est « La Religieuse » de Diderot vue par Guillaume Nicloux aux côtés d’Isabelle Huppert et Louise Bourgoin
On l’avait découverte dans Élève libre de Joachim Lafosse ou L’Autre Monde de Gilles Marchand. Reprendre le rôle de Suzanne dans La Religieuse, de Guillaume Nicloux, pourrait s’avérer décisif dans sa carrière, tant sa performance est remarquable de force et d’abandon. Mais était-ce simple face à Isabelle Huppert, Louise Bourgoin ou Françoise Lebrun ? « Je connaissais déjà Louise, rappelle Pauline. J’ai découvert Françoise et une amitié est née entre nous. J’étais impressionnée par Isabelle. Lors de la première scène face à elle, je suis devenue écarlate ! On en a bien ri. Puis je me suis dit qu’on faisait le même métier, que je n’avais pas à me sentir inférieure. » Si Pauline trouve Suzanne victime chez Diderot, elle en a fait une jeune femme qui résiste. « Elle est comme une embarcation sur la mer déchaînée, mais elle tient son cap. »
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Et malgré l’angle historique du film, l’actrice le relie à notre époque et aux fondamentalismes, mais pense aussi qu’il « touche à tout ce qui entrave la liberté. Suzanne est une ado qui grandit et découvre que ses parents et la société ne sont pas comme elle les imaginait. C’est universel et intemporel ». Par superstition, elle ne citera pas les cinéastes avec qui elle aimerait tourner. Elle découvre en ce moment la Nouvelle Vague et le cinéma français des années 70. « C’est impressionnant de découvrir Huppert ou Depardieu jeunes ! » On lui souhaite qu’en 2040 une jeune actrice voie La Religieuse et s’exclame « C’est impressionnant de découvrir Pauline Étienne jeune ! »
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