La saison 6 de « Orange is the new black », une romance futuriste avec Léa Seydoux et Ewan McGregor, une autre romance plus charnelle avec « Love » de Gaspard Noé ou une déclinaison de « Desperate Housewives » en version criminelle avec « Good Girls », ce mois-ci encore, Netflix devrait trouver des arguments pour vous faire hésiter entre la plage et votre écran.
Les séries
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Orange is the new black – Saison 6 (27 juillet)
Pour sa sixième saison, la série de Jenji Kohan s’est offerte un nouveau générique et un nouveau pénitencier. Après la révolte sonnée durant la saison précédente semble se profiler le temps d’une répression plus dure. Au croisement de plusieurs séries contemporaines, OITNB brasse depuis six ans des thématiques qui sont plus que jamais d’actualité ; racisme, harcèlement, sexualité féminine, droit LGBTQI et body positivisme. Une série somme qui a pourtant su cultiver ses particularismes… tout en conservant un certain humour. En témoigne cet hommage rendu à Johnny Hallyday et ses titres, notamment « Le Pénitencier » et « Noir c’est noir ». Savoureux.
Barons de la drogue – Saison 2 (10 juillet)
Série documentaire, Barons de la drogue nous plonge dans la vie des plus grands trafiquants de drogue de la planète. Comme un complément à la série Narcos, le premier épisode de la première saison s’intéressait à Pablo Escobar. On y rencontrait par la suite El Chapo, la reine du crack de Los Angeles Jemeker Thompson, le jamaïquain bien nommé Christopher Coke et le baron néerlandais de la drogue Klaas Bruinsma. Cette seconde saison devrait poursuivre son tour du monde de parrains les plus malfamés, de leur sanglants hommes de main et de leur ennemis jurés.
https://www.youtube.com/watch?v=Rvz0-sFdAPw
Good Girls – Saison 1 (disponible)
Imaginer un instant que la team des Desperate Housewives ait fini par se révolter contre leur condition pour se transformer en gangster. Originellement diffusée sur NBC et créée par Jenna Bans, une ancienne showrunneuse de cette série culte, Good Girl se place dans la droite lignée de son ainée. Trois femmes y décident de tromper l’ennui de leur situation de mère au foyer banlieusarde en braquant un supermarché local. A noter que l’une de ses trois femmes est incarnée par Christina Hendricks de la série Mad Men.
Le Seigneur de Bombay – Saison 1 (disponible)
Dans sa stratégie d’expansion mondiale, la surpuissante plateforme de streaming vise cette fois le marché indien avec l’adaptation du bestseller Le Seigneur de Bombay de Vikram A. Chandra (2006). Découpée en huit épisodes et principalement tournée en hindi, cette série s’annonce comme un thriller mafieux, sorte de Narcos au goût de Samoussas. Portée par des stars nationales et un gros budget, Le Seigneur de Bombay a été confiée à deux réalisateurs ; Vikramaditya Motwane – notamment auteur de Udaan, film sélectionnée à Un Certain Regard en 2010 – et Anurag Kashyap, auteur de l’excellent diptyque Gangs of Wasseypur (2012).
https://www.youtube.com/watch?v=QEfNVz7EQ6g
Les films
Moi, belle et jolie de Abby Kohn et Marc Silverstein (20 juillet)
Renee est une jeune femme qui manque de confiance en elle et qui est en permanence habitée par un sentiment d’insécurité d’ordre physique, sociale ou intellectuelle. Le choc qu’elle subit lors d’une séance de Dynamo Cycling lui donne une assurance et une confiance en elle immense, alors qu’elle est restée la même personne. Si cette comédie signée par le duo Abby Kohn et Marc Silverstein – déjà auteurs de Célibataire, mode d’emploi (2016) et de Je te promets (2012) -, ne devrait pas briller par sa finesse d’écriture, son pitch hyper body positiviste et féministe promet de dénoncer les angoissants dictats dont sont victimes les femmes. Soutenu par Oprah Winfrey et Selena Gomez, il devrait aussi valoir le détour pour la performance d’Amy Schumer, tête d’affiche aux côtés de guests comme Emily Ratajkowski, Michelle Williams et Naomi Campbell.
Zoé de Drake Doremus (20 juillet)
Romance futuriste à la Her de Spike Jonze (2014), Zoé donne d’abord l’eau à la bouche grâce à son impressionnant casting. En plus du duo d’amoureux composé de Léa Seydoux et d’Ewan McGregor, on y retrouvera Christina Aguilera et Theo James (vu dans Divergent). Drake Doremus, jeune réalisateur américain de 35 ans déjà récompensé à Sundance et sélectionné à la Mostra, est le réalisateur de cette comédie romantique 2.0. Repéré par Amazon Prime Video en Amérique, le film est étrangement diffusé chez nous sur Netflix.
Collatéral de Michael Mann (disponible)
Grand classique parmi les thrillers des années 2000, Collatéral (2004) est l’un des chef d’oeuvre de Michael Mann, aux côtés de Miami Vice, Le Solitaire ou Heat. On y retrouve Tom Cruise en tueur à gage peroxydé et Jamie Foxx en chauffeur de taxi contraint d’aider le meurtrier tout au long d’un funeste trajet dans un Los Angeles nocturne à la fois ultra réaliste et onirique.
How it ends de David M. Rosenthal (13 juillet)
Production Netflix, How It ends se pose comme un thriller post-apocalyptique ayant l’ambition d’être le blockbuster de votre été. Il raconte le parcours du combattant d’un futur père qui doit traverser les Etats-Unis en plein chaos pour retrouver sa femme enceinte. Dans le rôle principal, on retrouvera Theo James (qui figure également au casting de Zoé). Il sera épaulé de Forest Whitaker dans le rôle d’un beau-père au mauvais caractère. C’est à David M. Rosenthal (réalisateur habitué des sorties VOD) qu’a été confiée la réalisation d’How it ends.
Ernest et Célestine de Stéphane Aubier, Vincent Patar et Benjamin Renner (disponible)
César du meilleur film d’animation en 2013, Ernest et Célestine de Stéphane Aubier, Vincent Patar et Benjamin Renner s’inspire de la série de livres pour enfant de l’auteure et l’illustratrice belge Gabrielle Vincent. Scénarisé par Daniel Pennac et notamment porté par la voix de Lambert Wilson, cette adaptation des plus réussies respecte profondément les dessins originaux. On y retrouve une tendre poésie, une certaine épure visuelle et la délicatesse de l’aquarelle.
Love de Gaspard Noé (15 juillet)
Deux mois avant la sortie de son nouveau film, Climax, Gaspard Noé a la chance de voir son film acheté par Netflix. Projeté à Cannes en 2015 et accompagné de l’air sulfureux et provocateur que le réalisateur français aime bien souffler, Love est un film érotique à l’origine prévu pour la 3D (si vous voulez vivre l’expérience de l’éjaculation face spectateur dans toute sa quintessence). Malgré un scénario lunaire, un romantisme un peu pesant et des dialogues laissant parfois à désirer, Love brille par ses audaces formelles, sa bande-son qui balance entre Brian Eno et Eric Satie, ses chromos rouges, la beauté de ses corps et de ses scènes de sexe non-simulées.
{"type":"Banniere-Basse"}