Virtuose et habité, ce soap dans les coulisses de l’industrie de la country dynamise la rentrée américaine.
La perspective d’une série sur la musique country qui ne soit pas en même temps un biopic de Johnny Cash semblait loin de nos préoccupations. Mais ce genre d’a priori est fait pour être balayé en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire. Côté drama, la bonne surprise de la rentrée américaine s’appelle Nashville et ne parle que de country, de honky tonk men et de blondes à la voix traînante. Deux blondes, pour être précis : la première, d’une vingtaine d’années, est en pleine ascension ; l’autre a dépassé la quarantaine et rame pour rester à flot après des années glorieuses. Quand un manager veut organiser une tournée en commun, les problèmes commencent.
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Construite comme un soap dans les coulisses de cette industrie majeure aux États-Unis, la série a d’abord le mérite de laisser la musique exister, le plus souvent live, que ce soit sur des scènes importantes ou dans des bistrots plus intimes. Nous ne sommes quand même pas dans Treme de David Simon, où les fanfares et musiciens de La Nouvelle-Orléans structurent le récit en profondeur, mais l’effort reste louable. Et puis, il y a Connie Britton. Dans le rôle de la star déchue, celle que l’on a connue en tant que femme puissante dans Friday Night Lights confirme le bien infini que l’on pense d’elle depuis longtemps. Comme un clin d’oeil, elle prononce deux fois sa salutation texane fétiche (« Y’all ») dans les deux premières minutes de la série. Ensuite, elle décolle, transformant chaque scène où elle apparaît en un moment de tension et de vérité. On espère la regarder encore longtemps.
Nashville sur ABC chaque jeudi.
Disponible sur iTunes US
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