En fliquette tourmentée, elle est la révélation de l’adaptation américaine de « The Killing ».
Les bonnes séries fascinent par leur capacité à révéler des acteurs qui ne sont ni des jeunes premiers, ni des météores promis à l’oubli après un coup d’éclat comme au cinéma. Un personnage de télé est construit pour durer, il faut donc des comédiens adéquats. Des inconnus qui donnent envie de les regarder pendant des heures.
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Mireille Enos n’avait tenu qu’un seul second rôle marquant, dans Big Love (série HBO sur une famille polygame de mormons). Depuis un mois, elle occupe pourtant le devant de la scène dans l’adaptation US de The Killing, une création d’origine danoise qui cartonne sur AMC, la chaîne de Mad Men.
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La rousse y interprète Sarah Linden, enquêtrice de la police des environs de Seattle, sur les traces du meurtrier d’une adolescente. Sa particularité ? Un genre de lenteur contemplative, une tristesse dans le regard que la Texane aux croyances mormones nous offre sans détour, plan après plan. Aux antipodes des Américaines triomphantes, Mireille Enos personnifie le doute. Le genre d’expérience qui fait du bien.
Olivier Joyard
The Killing sur AMC, chaque dimanche
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