Et si Luke Cage devenait La vie de famille (Family Matters) ? C’est le concept de ce détournement ironique du vidéaste Zach Ace, un pro en la matière – le mois dernier, il transformait The Avengers en remake de La fête à la maison. Mais ici, la parodie tombe sous le sens. Steve Urkel était la superstar en culottes […]
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Et si Luke Cage devenait La vie de famille (Family Matters) ? C’est le concept de ce détournement ironique du vidéaste Zach Ace, un pro en la matière – le mois dernier, il transformait The Avengers en remake de La fête à la maison. Mais ici, la parodie tombe sous le sens.
Steve Urkel était la superstar en culottes courtes de La vie de famille. Celui qui vient bouleverser l’existence paisible des Winslow, personnages dérivés d’une série antérieure (Larry et Balki). Bien avant Jerry (Parker Lewis Ne Perd Jamais), Malcolm, Sheldon Cooper (The Big Bang Theory) ou Abed (Community), Stevie était le prototype du nerd pour sitcom, schématique et incongru, aux antipodes de la description qu’a pu en faire John Hugues en 1985 (The Breakfast Club), plus proche d’un autre bizarroïde des années 90, Screech (Sauvés par le Gong). Mais surtout, avec ses inventions délirantes, il tenait tête au père Bill Cosby, résident-vedette de la NBC, et prenait la relève directe d’Arnold et Willy, série défunte trois ans plus tôt. Reprendre Luke Cage et l’urkeliser, c’est démontrer l’évolution d’une représentation : celle de l’afro-américain dans le panorama cathodique. Moins guignol ludique, désormais icone super-héroïque.
Si Steve Urkel pouvait faire office d’argument afin de traiter des inégalités raciales à l’époque de Tupac et de Boyz n the Hood, le Luke Cage de l’ère Netflix s’assume, lui, comme le symbole d’un black power fédérateur et définitif, post-Obama. Ou comment passer en entremêlant deux décennies du procès d’OJ Simpson à la génération #BlackLivesMatters…
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