Alors que les 4 premiers épisodes de la quatrième saison de “LOL : Qui rit, sort !” sont disponibles sur Prime Vidéo, retour sur les quelques points positifs qui ont rendu le visionnage plus supportable…
L’affaire Gardin
En avril 2023, Blanche Gardin déclenchait une polémique en expliquant avoir refusé de participer au show de Prime Vidéo, mettant en cause un salaire indécent et ridiculement supérieur à la somme allouée à l’association caritative choisie par le·la gagnant·e. Près d’un an plus tard, l’émission ne semble toujours pas avoir tourné la page de cet affront : dans le troisième épisode, un photomaton pivote et laisse discrètement apparaître une affiche avec le visage de la comédienne auréolé du titre “Blanche-Neige et les sept nains”. Dès le premier épisode, Carlito avait déjà lancé : “Grâce à Blanche Gardin, nous allons donner plus d’argent aux associations.” Cette pointe d’insolence – encore timide certes, mais tout de même – a le mérite de nous rappeler à quel point elles sont drôles, ces célébrités ultra-riches aux moralités variables, à se gargariser et s’attaquer entre elles.
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Une émission féministe ?
Et si cette nouvelle saison était une émission féministe insoupçonnée ? Parce qu’au bout de ces quatre premiers épisodes, ce qui nous a sauté aux yeux, c’est l’affligeante nullité des participants masculins face à leurs homologues féminins : entre la lourdeur d’un Redouane Bougheraba, l’humour pas drôle d’un Alban Ivanov et l’absence totale de charisme d’un Franck Gastambide, l’émission semble mettre un point d’honneur à contrecarrer l’adage misogyne selon lequel l’humour serait affaire d’hommes. Tant mieux pour Audrey Lamy et son faux mariage, Marina Foïs et son simili-enterrement, ou les quelques fulgurances d’Alison Wheeler et Anaïde Rozam, qui nous ont tiré à elles quatre d’un sommeil profond.
McFly et Carlito portés disparus
Au trio masculin infernal cité plus haut aurait pu s’ajouter un duo au potentiel d’agacement stratosphérique, à savoir les youtubeurs McFly et Carlito. Bonne nouvelle pour nos oreilles, les deux vidéastes sont portés disparus, tout à fait invisibles, et bouffés par les personnalités alentours. On peut finalement remercier le concept de l’émission, qui les prive de tout ce pourquoi ils s’étaient fait connaître originellement : leurs crises de rires forcées, au point de se jeter à terre pour un rien dans des envolées d’hystérie régressive. En espérant qu’il en soit de même pour la suite de la saison ! Wait and see…
L’aubaine de l’audiodescription
Par mégarde (ou inattention), on a activé la fonction audiodescription de Prime Vidéo, initialement destinée aux personnes malvoyantes. Débarque alors une voix féminine et monocorde, qui décrit une à une chaque action du show : “Franck se gifle en marchant”, “Elle cale ses pouces sous ses aisselles, les mains plaquées sur les seins”, “Elle place un pot à popcorn derrière les fesses de l’homme qui ondule du bassin“, “Elle montre un nude de Jérôme”, “Anaïde pouffe”… Autant de phrases sorties de leur contexte et exprimées sans aucune émotion, qui ajoutent une nouvelle et amusante couche d’illogisme à l’émission. Ou une manière comme une autre de souligner l’absurdité des séquences et de ces incessantes mises en scène dans lesquelles les célébrités s’enferment pour signifier qu’elles sont à deux doigts d’éclater de rire.
Un Lacheau (comme toujours) gênant
Si le programme a un mérite, c’est bien celui-ci : mettre fin définitivement à des années de dubitation sur la capacité de Philippe Lacheau à réussir l’un de ses projets. Car après avoir enchaîné les navets au cinéma (Super-héros malgré lui, les Alibi.com, Épouse-moi mon pote, pour ne citer qu’eux), le comédien-réalisateur ajoute une nouvelle corde à son arc dépareillé : celle de l’animateur gênant, qui enchaîne les prises de parole tout sauf naturelles, avec un non-charisme équivalent à celui de Nikos Aliagas, l’expérience en moins. Cela deviendrait presque comique de le voir seul dans cette grande pièce remplie d’écrans, le dos collé à un siège ridicule de wannabe game master, enchaîner les “Houlalalala” et ”C’est pas passé loin !”, tout en caressant son bouton rouge tout-puissant. Bref, plus de place au doute, même après quatre saisons, Lacheau s’avère être aussi mauvais présentateur que mauvais réalisateur.
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