“Les Inrocks” vous proposent un tour d’horizon des séries immanquables de janvier 2022, pour commencer l’année du bon pied.
Comme si on avait pressé tout le jus de l’année écoulée, le mois de janvier 2022 ne nous proposera pas beaucoup de nouveautés mais sera placé sous le signe des revenants et des adieux.
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Gomorra saison 5, de Stefano Sollima
Après deux ans d’attente en raison de la crise sanitaire, la fresque criminelle napolitaine créée par Roberto Saviano et mise en scène par Stefano Sollima s’achève en apothéose tragique. Forte de son approche naturaliste de la tentaculaire Camorra et de sa porosité aux enjeux sociopolitiques contemporains, la série aura su préserver tout du long son acuité et son pouvoir de fascination.
À partir du 3 janvier sur CANAL+.
This Is Us saison 6, de Dan Fogelman
En faisant de la vie d’une famille américaine la matière première d’une arborescence narrative aux ramifications infinies, Dan Fogelman a hissé le soap vers le sublime. Le destin des Pearson semble aujourd’hui si étroitement intriqué à notre devenir de spectateurs – on les a aimés, pleurés, haïs ou retrouvés comme des parents, des frères et sœurs ou des cousin·es – que les adieux programmés de cette ultime saison, placée sous le signe durassien du ressouvenir et hantée par le spectre de la disparition, seront aussi les nôtres.
À partir du 5 janvier sur Canal+ Séries.
Les Hautes Herbes, de Jérôme Bonnell (mini-série)
Un été, alors que sa mère est hospitalisée à la suite d’un accident de voiture, Jules, dix ans, est accueilli par un jeune couple à la campagne. Il découvre un monde perclus de tensions et de frustrations, bientôt secoué par une étrange disparition. Pour sa première série, le cinéaste Jérôme Bonnell (Le Temps de l’aventure, À trois on y va) noue le thriller au conte initiatique en se plaçant à hauteur (extra)sensible d’enfant.
À partir du 6 janvier sur Arte.
Search Party saison 5, de Sarah-Violet Bliss, Charles Rogers et Michael Showalter
Si l’on avait été charmés par la première saison de Search Party, qui nouait la comédie indé au thriller et doublait son enquête rocambolesque de la satire d’une génération autocentrée, on ne l’imaginait pas faire de vieux os. Quatre saisons plus tard, la série a creusé son trou en poussant à fond les curseurs de la folie chez des personnages toujours plus déphasés. Annoncée comme étant la dernière, sa cinquième saison suivra la résilience de Dory qui, après avoir vécu une séquestration et une expérience de mort imminente, scellera un partenariat avec un milliardaire de la tech pour mener le monde vers l’éveil spirituel – tout un programme.
À partir du 7 janvier HBO Max, prochainement sur OCS.
Euphoria saison 2, de Sam Levinson
Il y a deux ans, la première saison d’Euphoria avait fait l’effet d’une déflagration en envisageant l’adolescence non plus comme une succession de rites de passage, mais comme une expérience post-traumatique : la jeunesse, déjà consumée par le sexe, la violence et les addictions, avait un goût de cendre. Ne reste qu’à danser sur les braises, comme l’esquissent les premières images de sa très attendue saison 2, où l’on retrouve Rue (la désormais très hype Zendaya) onduler sur du Frank Sinatra à travers les couloirs de sa maison. En espérant capter, au fond du gouffre émotionnel, quelques éclats de lumière.
À partir du 10 janvier sur OCS.
Peacemaker saison 1, de James Gunn
Bien que son Suicide Squad n’ait pas eu le succès public escompté, James Gunn est venu à bout de Peacemaker, série dérivée consacrée au justicier bas du front interprété par l’ex-catcheur John Cena, pour qui le maintien de la paix justifie les méthodes les plus expéditives. Ceux qui avaient goûté à son dynamitage en règle des conventions du genre en reprendront une louche, les autres passeront leur chemin.
À partir du 13 janvier sur HBO Max.
La Maison, d’Enda Walsh (anthologie)
Confiée à plusieurs pointures de l’animation – Emma de Swaef et Marc James Roels (Ce magnifique gâteau !), Niki Lindroth von Bahr (La Charge) et Paloma Baeza (Aux antipodes) –, cette série d’anthologie en stop-motion explorera le motif inépuisable de la maison hantée en variations noires et excentriques.
Le 14 janvier sur Netflix.
Servant saison 3, de Tony Basgallop
La série d’horreur psychologique imaginée par Tony Basgallop avec la complicité de M. Night Shyamalan, dont le style continue d’infuser la mise en scène, trace discrètement un sillon singulier, questionnant les injonctions à la maternité et le désir obsessionnel d’enfant dans le creuset d’une domesticité oppressante. Trois mois après les événements de la fin de la saison 3, les nouveaux épisodes plongeront Leanne en pleine paranoïa, hantée par les horreurs que sa tante a laissées derrière elle.
Le 23 janvier sur Apple TV+.
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