Le retour de Birgitte Nyborg, une série-labyrinthe, la famille Shelby et ses gangsters stylés, et des héroïnes bad ass….
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Si l’agitation cannoise a temporairement replacé le cinéma en pleine lumière, la programmation série de juin aligne des propositions intrigantes, qui tentent d’appréhender le contemporain depuis des matrices anciennes. Come-back inespéré, deuil impossible, fantômes de cinéma et androïdes amnésiques nous guideront jusqu’à l’été.
Borgen : le pouvoir et la gloire, d’Adam Price
En à peine trois saisons, la série danoise chevillée à l’ascension de Birgitte Nyborg (Sidse Babett Knudsen) au poste de Première ministre s’était imposée comme la fresque politique la plus pertinente du début des années 2010. Diffusée sur Netflix, sa quatrième saison reprend contact avec son personnage, désormais ministre des Affaires étrangères. En pleine pandémie de Covid et guerre en Ukraine, on ne peut qu’espérer que son style à la fois précis et idéaliste appréhende sous un angle singulier les enjeux du monde contemporain.
Le 2 juin sur Netflix
Irma Vep (mini-série), d’Olivier Assayas
En remettant les pieds dans l’univers de son film éponyme sorti en 1996, Olivier Assayas esquisse une réflexion ludique sur l’acte de création et les rapports frictionnels entre l’art et l’industrie. Propulsant une star américaine (Alicia Vikander) sur le tournage d’un remake arty des Vampires de Louis Feuillade dirigé par un cinéaste français instable (Vincent Macaigne), la mini-série fait dialoguer les médias et les époques, convoquant les images qui nous hantent et les êtres qui nous manquent.
À partir du 7 juin sur OCS
Miss Marvel saison 1, de Bisha K. Ali
Les séries Marvel se suivent sans trop se ressembler suffisamment pour alimenter une curiosité que leurs homologues cinématographiques ont depuis longtemps asséchée. C’est aux codes de Bollywood et de la série teen hyperstylisée que se frotte Miss Marvel. Une série qui propulse Kamala Khan (Iman Vellani), une lycéenne timorée de confession musulmane, dans l’univers des super-héros qu’elle admire, Captain Marvel en tête.
À partir du 8 juin sur Disney+
Peaky Blinders S6, de Steven Knight
Cirez vos chaussures, serrez vos cravates et chargez vos revolvers : les gangsters stylés de Peaky Blinders s’offrent un ultime tour de piste dans une sixième saison dont la production chaotique a été secouée par la pandémie de Covid et le décès de l’actrice Helen McCrory. Moins éparpillée, la narration s’y resserre sur Thomas Shelby et ses tentatives pour éloigner définitivement sa famille du crime. Comme le promet l’adage “six seasons and a movie”, on retrouvera probablement les personnages dans quelques années, et au cinéma !
À partir du 10 juin sur Netflix
Westworld saison 4, de Jonathan Nolan et Lisa Joy
On ne se souvient plus trop pourquoi on regardait Westworld, tant la série-monde créée par Jonathan Nolan et Lisa Joy s’est entortillée dans les méandres de sa propre mythologie, repliant sans cesse l’illusion sur le réel et l’humanité sur l’intelligence artificielle. On pensait avoir trouvé le cœur du labyrinthe, mais les dernières saisons n’ont cessé d’en élargir le périmètre, comme si elles voulaient avaler l’univers tout entier. Quelque chose pourtant nous pousse à nous abandonner à nouveau, pour dériver sans carte ni boussole dans le sillage insurrectionnel de ses androïdes trop humains.
À partir du 26 juin sur OCS
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