Oubliez tout espoir de vie sociale ou familiale et faites contrôler votre canapé : la deuxième partie de l’année ne va vous offrir aucun répit sur le front des séries.
1 Top of the Lake saison 2
à partir du 27 juillet sur la BBC, fin 2017 sur Arte
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Présentée au dernier Festival de Cannes, la série de Jane Campion avec Elisabeth Moss passe la vitesse supérieure pour cette deuxième saison qui arrive quatre ans après la première. D’abord, avec le casting surprenant de Nicole Kidman en ancienne mère au foyer devenue lesbienne. Ensuite, grâce à la façon qu’a la série d’aborder les fractures intimes de son héroïne-flic, dont le viol a été révélé en fin de première saison.
Robin a quitté les terres perdues de Nouvelle-Zélande, elle est désormais installée à Sydney où elle va enquêter sur un réseau de prostitution de jeunes femmes d’origine asiatique. A la fois en empathie avec son sujet et finement distanciée, Jane Campion pourrait bien réussir l’un des coups sériels de l’année. Les deux premiers épisodes nous ont impressionnés.
2 Mindhunters
à partir du 13 octobre sur Netflix
David Fincher a placé Netflix sur la carte des diffuseurs qui comptent en réalisant les deux premiers épisodes de House of Cards en 2013, tout en supervisant la première saison du drame politique. Depuis, l’homme de Social Network a goûté au succès au cinéma avec Gone Girl puis encaissé l’échec de son projet de remake de la série anglaise Utopia pour HBO. Il revient à la case streaming avec l’ultra-attendue Mindhunters.
Adaptée d’un livre-enquête de Mark Olshaker et John E. Douglas, la série écrite par Joe Penhall est située en 1979 et raconte le quotidien forcément hanté d’agents du FBI spécialisés dans le comportement et la psychologie, qui interrogent en boucle des tueurs en série. Un retour aux sources pour Fincher, dont la carrière a décollé grâce à Seven et trouvé son sommet avec le sublime Zodiac au milieu des années 2000. Au casting notamment, Anna Torv (Fringe) et Jonathan Groff (Looking).
3 Room 104
à partir du 29 juillet sur OCS City
Après un début d’année déjà chargé en aventures perchées – coucou Legion et Twin Peaks –, les frères Mark et Jay Duplass font déborder la tendance sur l’été avec leur Room 104 barrée et presque difficile à aimer lors du premier contact. On avait laissé ces hérauts de la tendance mumblecore du cinéma indé américain sur une amertume, l’annulation de la belle Togetherness par HBO après deux saisons.
Cette comédie romantique mélancolique sur un groupe de quadras à Los Angeles laissait augurer un filon à exploiter. Il n’en est rien. Nous voici dans un territoire complètement différent, spatialement – un motel pourri dans un coin non identifié de l’Amérique – et fictionnellement, puisque l’action de chaque épisode se passe dans la même chambre comme unique décor, mais avec des personnages différents. Room 104 se présente comme une anthologie en douze microhistoires qui ne choisissent pas la facilité et flirtent, via des approches diverses, avec une inquiétante étrangeté.
https://www.youtube.com/watch?v=OHvgGkXHLYA
Une babysitter se retrouve avec un gamin apparemment schizo dans le premier épisode, avant que la farandole du bizarre ne s’anime encore plus. Dans un segment situé en 1997 – alors que tous les autres semblent se dérouler aujourd’hui –, un jeune homme parlemente avec sa mère au téléphone pour qu’elle lui envoie via internet le texte du roman qu’il a écrit – autant dire une gageure – avant une résolution planante.
Dans un autre, le plus beau parmi ceux auxquels nous avons pu avoir accès, la déprime d’une femme de ménage se transforme en happening de danse contemporaine. La chorégraphe Dayna Hanson a écrit et réalisé ce petit bijou fascinant, qui éclaire en quelque sorte le sens de la série autant que son mystère : une manière de jouer avec les contraintes psychologiques et physiques de l’enfermement, pour inventer une façon de regarder et d’investir un espace.
Qu’est-ce qui contraint ? Qu’est-ce qui libère ? Dans cette chambre, les personnages se confrontent pour la plupart à leur solitude et à leur cerveau souvent agité, leur capacité à croire et à rêver. Rien de ce qui se passe entre ces quatre murs n’est réduit à l’anecdote. Au contraire, quelque chose dépasse toujours le cadre de départ pour le rendre élastique et surprenant.
Le ton globalement très dark de l’ensemble peut rebuter – on assiste à quelques meurtres et à un simili exorcisme – mais au fil des épisodes, l’art qu’ont les frères Duplass de capter les petits tressautements vitaux de leurs créatures de fiction fait souvent mouche, comme dans cet incroyable onzième chapitre avec deux héroïnes en plein combat de free fight…
Pour réussir à mettre en place ce qu’il faut bien appeler une série expérimentale, les créateurs ont baissé le budget au maximum, tout en faisant confiance à une équipe d’écriture, de réalisation et de jeu constituée en majorité de jeunes espoirs. Room 104 a l’énergie des premières fois et ne ressemble à rien de connu, mélangeant des récits simples et secs avec des thématiques et des corps d’aujourd’hui.
4 This Is Us saison 2
fin septembre sur Canal+ Séries
La vie d’une famille à travers trente ans de liens et de larmes a exalté toutes celles et tous ceux qui l’ont approchée l’an dernier. La deuxième saison du mélo irrésistible de Dan Fogelman arrive déjà, avec dix-huit épisodes que la planète séries attend Kleenex en main. Ceux qui n’en ont encore rien vu peuvent passer leur été à rattraper la première salve. Ils n’y échapperont pas.
5 Ozark
à partir du 21 juillet sur Netflix
Jason Bateman était jusqu’à maintenant le type qui fait rire, plus ou moins fort, plus ou moins grassement. Il a incarné le relou rationnel de service dans l’univers maboul de la sitcom parodique Arrested Development, apparue en 2003. Un rôle qui allait comme un gant à son physique de premier de la classe contrarié.
De cette apparence, il joue à nouveau dans Ozark, mais pour lui donner une tournure plus inquiétante, voire tordue. Son personnage, Marty, est un conseiller en patrimoine qui bosse en douce pour un cartel mexicain à Chicago.
En deux temps trois mouvements, cet emblème un peu délavé du capitalisme US voyou se retrouve forcé de quitter la ville pour blanchir de l’argent dans un complexe touristique au bord d’un immense lac du Missouri. Sinon, il mourra.
Dans les deux premiers épisodes, la relation de Marty avec son épouse Wendy (impressionnante Laura Linney) donne une épaisseur émotionnelle assez forte à la série, à coups d’adultère et de brutalité toujours surprenants.
Ce qui surprend moins dans Ozark, c’est un côté Breaking Bad dix ans (ou presque) plus tard : le rêve américain cloué sur place par le portrait d’un nobody capable de se frotter de très près à la séduction du mal, qui le brûle et l’attire.
Cette idée du héros masculin tourmenté ne fait plus forcément rêver, malgré des qualités indéniables dans l’écriture – l’intrigue glace vraiment le sang – et le plaisir non simulé que prend Jason Bateman à montrer comment Marty, véritable incarnation de l’instinct de survie, se sort de toutes les situations grâce à une tchatche imparable.
6 The Defenders
à partir du 18 août sur Netflix
Jessica Jones, Luke Cage, Iron Fist et Daredevil main dans la main face à un ennemi commun, The Hand : voilà le programme de l’alliance entre ces superhéros Marvel. Netflix a produit avec l’une et les autres des séries plutôt inégales depuis deux ans – même si Jessica Jones nous a vraiment emportés –, et cette réunion devra se surpasser pour ne pas ressembler à un simple coup marketing.
7 Stranger Things saison 2
à partir du 27 octobre sur Netflix
Les frères Duffer avaient pris l’été 2016 par surprise avec leur relecture à la fois pop et sincère de l’imaginaire des années 1980. De Spielberg aux Goonies en passant par Carpenter et Stephen King, un long remix de la décennie se mettait en place, pour mieux dévoiler, dans un petite ville américaine typique, une histoire de familles, d’enfants et de monstres parfois renversante. On se souvient notamment du personnage d’Eleven, jeune fille aux pouvoirs surnaturels défiant les genres, qui donnait à la série une originalité et une profondeur vraiment singulières.
Bonne nouvelle, cette dernière – interprétée par la star montante Millie Bobby Brown, 13 ans, aux cheveux désormais bouclés – est présente dans la nouvelle saison, prévue comme il se doit pour Halloween. Selon l’hebdo Entertainment Weekly, le premier épisode commencerait même par une escapade de notre bande de kids préférée déguisés en ghostbusters, le jour de la fête des morts.
Pour le reste, les éléments de l’intrigue ayant filtré sont proches du néant, si ce n’est que plusieurs membres du casting ont annoncé une salve d’épisodes plus noire encore que la précédente – laquelle contenait déjà son lot de moments horrifiques ou tendus.
Les créateurs, quant à eux, ont dit vouloir donner plus d’importance au “monde à l’envers” qui fait le sel et l’étrangeté de Stranger Things. Ils auraient même rédigé un document de trente pages en recensant tous les secrets. C’est peu de dire que nous avons hâte.
8 Insecure saison 2
à partir du 24 juillet sur OCS City
Deuxième saison de la comédie dramatique d’Issa Rae, inspirée de sa série digitale Awkward Black Girl. “I don’t have time for the bullshit anymore” (“J’ai plus le temps pour toutes les conneries”) était le mot d’ordre libérateur des premiers épisodes. Cette année, Issa – jouée par la créatrice elle-même – tente de se remettre dans le jeu de la séduction, tout en faisant face à la cruauté des hommes et à ses propres névroses.
9 Broad City saison 4
à partir du 23 août sur Comedy Central
Girls est terminée ? L’histoire de deux copines survoltées dans New York que raconte Broad City peut servir de substitution. Nous arrivons déjà à la quatrième saison de cette comédie au ton plus cru – oui, c’est possible – et aux thèmes actuels : amour, sexe, travail, lose générationnelle. Ilana Glazer et Abbi Jacobson sont de vraies féministes punk. Cette année, elles ont promis de biper le nom de Trump à chaque fois que leurs personnages parlent de lui. Comment ne pas les adorer ?
10 American Crime Story: Versace
début 2018
Après American Crime Story: The People vs O.J. Simpson, Ryan Murphy et son équipe s’attaquent à une autre mythologie criminelle américaine : le meurtre de Gianni Versace par un serial-killer, à Miami Beach, il y a exactement vingt ans. Edgar Ramirez se glisse dans la peau du couturier, Penelope Cruz joue sa sœur Donatella, et Ricky Martin son compagnon de l’époque. Des informations qui devraient suffire pour allumer son ordi le moment venu.
11 Rick et Morty saison 3
à partir du 30 juillet sur Cartoon Network, prochainement sur Netflix
On tient là une très bonne série d’animation et une très bonne série tout court, dont l’un des créateurs n’est autre que Dan Harmon, le génie contrarié derrière Community. Un trip permanent où un grand-père savant fou alcoolo (Rick) emmène son petit-fils (Morty) dans des univers parallèles ultradécalés, ce qui n’a pas forcément pour effet de simplifier la vie déjà difficile et névrotique de ce dernier.
Très drôle mais tout sauf light, Rick et Morty porte le flambeau d’une animation pour adultes, volontiers bordélique et noire, en inventant un monde où les intimités se butent et se soignent simultanément. Le premier épisode de la saison 3 ayant été mis en ligne par surprise au mois d’avril, les neuf épisodes restants vont animer l’été à coups de montées drolatiques et de descentes mélancoliques poignantes.
12 The Deuce
à partir du 10 septembre sur OCS City
Le créateur David Simon a déjà prévenu sur Twitter : “Avant de dire de la merde sur le porno comme sujet opportuniste, souvenez-vous : mes deux derniers projets parlaient du jazz et de la politique du logement social.” The Deuce a beau se passer dans le New York de la fin des seventies, au cœur d’un empire du cul lié à la Mafia dirigé par des jumeaux (tous deux joués par James Franco !), l’auteur de The Wire, Generation Kill, Treme et Show Me a Hero n’a pas l’intention de baisser la garde.
On retrouve dans The Deuce une attention aux enjeux sociaux et politiques : émergence du sida, trafics de drogue… En plus du suractif Franco, la série (qui devrait scanner plus d’une décennie sur plusieurs saisons) accueille la trop rare Maggie Gyllenhaal dans le rôle d’une travailleuse du sexe ambitieuse. Encore le grand roman d’une Amérique invisible ?
13 Larry et son nombril saison 9
à partir du 2 octobre sur OCS City
“He Left. He did nothing. He returned” (“Il est parti. Il n’a rien fait. Il est revenu”). L’Inrocks award du slogan de l’année est d’ores et déjà attribué au plus drôle d’entre nous, mister Larry David, ancienne tête pensante de Seinfeld passée à la post-sitcom géniale avec Larry et son nombril depuis l’an de grâce 2000.
Après huit saisons et une pause de… six ans, le scénariste/acteur burlesque va de nouveau nous faire goûter à son autoportrait en misanthrope épuisé par les obligations sociales en tous genres, des tickets de parking à valider aux affres de la queue au supermarché. Extraordinaire de méchanceté désagréable mais aussi très inventif dans le timing des gags, David avait apporté à l’humour des années 2000 un supplément poétique qui manquait par exemple à The Office. De cette nouvelle saison, on ne sait rien pour l’instant, si ce n’est qu’elle existe. Déjà un événement.
14 Friends from College
depuis le 14 juillet sur Netflix
Friends from College raconte comment une bande de potes formée sur les bancs de Harvard se retrouve, une petite vingtaine d’années plus tard, alors que la quarantaine sonne déjà à la porte. De quoi donner éventuellement envie de faire un petit somme. Sauf que ce serait dommage.
Dans la lignée d’autres comédies de trente minutes qui déferlent sur les écrans du streaming et ailleurs depuis deux ans – notamment Love et Casual, auxquelles on pense parfois –, la création de Francesca Delbanco et Nicholas Stoller parvient à tirer profit d’un pitch minimal pour inventer un monde assez ample et vivable pour ses spectateurs comme pour ses personnages.
A l’échelle de la première saison de huit épisodes, Friends from College trouve même une cohérence rare, en resserrant spectaculairement l’intrigue dans sa deuxième moitié, une fois les enjeux sentimentaux devenus cruciaux.
Car il est question d’amour ici. De l’amour qui fait mal. De la lutte éternelle des sentiments contre les conventions rassurantes, base de toute romcom qui se respecte. Parmi les couples hétéro dans la bande d’amis – les autres sont notamment une éternelle célib et un garçon en couple avec son ami –, une histoire clandestine s’est nouée depuis les années de fac. Elle semble avoir toujours été ambiguë.
Une histoire de sexe ou un peu plus ? Elle va muter sous nos yeux, jusqu’à occuper une place à la fois dangereuse et désirable – à moins que ce ne soit le contraire. A ce décor de minitragédie s’ajoutent des soucis d’adultes ultra classiques (certains ont des enfants, d’autres pas) qui bientôt fendent le vernis des existences bourgeoises et successful que mènent Ethan, Lisa, Sam, Nick, Max et Marianne.
Friends from College n’a pas grand-chose de subversif a priori. Mais à force de filmer avec sincérité et frontalité les sorties de route de ses héros, la série parvient doucement à mettre à vif leurs plaies, presque sans en avoir l’air. Sous couvert de moments comiques parfois lourds, mais qui ont leur utilité pour créer un puissant contraste, la touche de Nicholas Stoller (rejeton un peu spécial de la famille Apatow) se remarque sans détour.
L’Anglo-Américain a réalisé tous les épisodes. On retrouve ce qui faisait la beauté de ses deux meilleurs films – avant le gros ratage Nos pires voisins en 2014 –, à savoir Sans Sarah, rien ne va ! (2008) et Cinq ans de réflexion (2012) : un désir de pousser le récit amoureux contemporain dans ses retranchements dénudés. Les personnages qu’affectionne Stoller se prennent toujours dans la figure les limites de leur immaturité. On se souvient de Jason Segel démuni, à poil devant Kristen Bell à Hawaii.
Le réalisateur, qui travaille pour la première fois avec son épouse Francesca Delbanco, rencontrée à Harvard, s’attache aux détails violents qui font les trahisons, les renoncements, les déceptions. Une question de vécu ? Peut-être. Cela donne en tous cas une plongée attachante et plus fine qu’elle n’en a l’air dans des vies compliquées, où la nostalgie et le retour à la postadolescence fondent la mélancolie. L’acteur Keegan-Michael Key (principalement connu comme second rôle jusqu’à présent) incarne avec brio le malaise existentiel discret qui anime la série.
15 The Last Tycoon
à partir du 28 juillet sur Amazon
Adapté par Elia Kazan pour ce qui fut son dernier film en 1976, avec Robert De Niro et Tony Curtis, Le Dernier Nabab, roman posthume de Francis Scott Fitzgerald, revient avec Matt Bomer et l’excellent Kelsey Grammer, accompagnés par Lilly Collins et Rosemarie DeWitt. Même si les noms ont été changés, la série raconte, comme le livre, l’histoire romancée d’Irving Thalberg, figure géniale/décadente du Hollywood des années 1920-1930, face à Louis B. Mayer (patron de la MGM).
Elle est écrite par Billy Ray, le scénariste de Hunger Games, qui a réalisé également le pilote. A voir pour comprendre comment le faste du L. A. de la grande époque était contrebalancé par le sentiment puissant de la fin, pourri par une atmosphère de coups bas et de stupre derrière les spotlights, le champagne et les dollars.
16 Engrenages saison 6
à partir du 15 septembre sur Canal+
Vendue dans 70 pays, pionnière des fictions Canal+ créée en 2005, cette série policière âpre entame sa sixième saison. La découverte d’un tronc humain dans un sac de sport sert de point de départ à l’intrigue principale, même si les destins de plus en plus fouillés par les scénarios de la flic Laure Berthaud (Caroline Proust), du juge Roban (Philippe Duclos), de l’avocate Joséphine Karlsson (Audrey Fleurot) et des autres membres de la team Engrenages nous attirent maintenant plus que tout le reste.
17 Dynasty
à partir du 11 octobre sur CW
L’amour des choucroutes capillaires étant éternel, réjouissons-nous du retour de Dynasty, série culte et néanmoins mineure des années 1980. Le producteur Aaron Spelling six pieds sous terre depuis 2006, c’est au duo Stephanie Savage/Josh Schwartz (qui ont drivé notre chouchou des années 2000 The OC) de prendre en main le destin des Carrington et des Colby, en mettant l’accent sur la jeune génération. Leur sens du soap chic devrait faire du bien.
18 She’s Gotta Have It
à partir du 23 novembre sur Netflix
En 1986, Spike Lee lançait sa carrière avec son deuxième film, l’étonnante comédie sexo-romantique Nola Darlling n’en fait qu’à sa tête, dont l’héroïne balançait entre trois amants à Brooklyn et déclarait que la monogamie représentait “une forme d’esclavage”. She’s Gotta Have It (titre original et désormais utilisé par Netflix) fait son retour trente-deux ans plus tard.
Spike Lee a réalisé les dix épisodes d’une trentaine de minutes, toujours à Brooklyn, et fait appel à la comédienne trentenaire DeWanda Wise pour tenir le rôle principal. Nola n’a donc pas vieilli : elle reste encore une pure incarnation du présent. On attend forcément ce reboot avec curiosité, d’autant que Spike Lee n’a que très peu d’expérience dans les séries – il avait réalisé le pilote de Shark en 2006, avant de retourner au cinéma.
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