“Loki”, “Lupin”, “Solos”… Les dix séries à voir en juin en attendant la levée du couvre-feu.
Si le repli domestique imposé par la pandémie de covid a renforcé la présence des écrans dans nos vies, les grandes séries, celles qui scrutent nos intimités ou ressourcent notre rapport au monde, se sont faites rares ces derniers mois. Il aura fallu attendre le déconfinement pour que The Underground Railroad et Master of None, deux propositions audacieuses pourtant radicalement différentes, décillent nos yeux de spectateur·ices blasé·es
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On rêverait que le mois de juin s’inscrive sur cette lancée, mais sa programmation éclectique, placée sous le signe du divertissement n’attise que modérément notre curiosité. Quelques sorties, tout de même, à surveiller entre deux verres en terrasse.
Histoire de Lisey, de Stephen King
Si les adaptations de Stephen King sont pour le moins inégales, Histoire de Lisey est née sous des auspices prometteurs. Transposition par l’auteur lui-même de ce qu’il considère être son roman le plus personnel, cette mini-série produite par J.J. Abrams (Super 8, Star Wars), réalisée par Pablo Larraín (Jackie, Ema) et mise en lumière par Darius Khondji (chef opérateur de Woody Allen ou James Gray) met en scène Lisey (Julianne Moore), veuve d’un écrivain à succès interprété par Clive Owen dont l’héritage et les secrets continuent de hanter son existence. Mais tant de mains d’or, hélas, peuvent dissimuler des semelles de plomb…
Le 4 juin sur Apple TV+.
Sweet Tooth, de Jim Mickle et Beth Schwartz
Dans le futur, une apocalypse bactériologique a provoqué des mutations chez certains être humains. Gus, un hybride mi-enfant mi-cerf, se lie d’amitié avec Tommy, un marginal solitaire avec lequel il va sillonner une planète ravagée. Entre dystopie écologique et fable sur la tolérance, cette adaptation des comics de Jeff Lemire, produite par Susan Downey et Robert Downey Jr., s’annonce comme un blockbuster estival virevoltant dont les projections fictionnelles seront placées en miroir de notre présent angoissé.
Le 4 juin sur Netflix.
Loki, de Michael Waldron
Lors d’une scène d’Endgame revisitant le premier Avengers, Loki se faisait la malle avec le Tesseract au nez et à la barbe de l’équipe de super-héros en expédition quantique. Vous ne comprenez rien à cette phrase ? Alors cette série n’est pas faite pour vous, tant elle semble opérer une revisite ludique des arcanes du Marvel Cinematic Universe dans le sillage du Dieu de la malice incarné par Tom Hiddleston. Capturé par les Gardiens du temps, une organisation secrète en charge de préserver la continuité de l’Histoire, il sillonnera différentes époques pour en influencer les événements majeurs.
A partir du 9 juin sur Disney+.
Betty saison 2, de Crystal Moselle et Lesley Arfin
Adaptée du long-métrage éponyme de Crystal Moselle, la première saison de Betty ancrait la sororité sur les planches de skate d’une bande d’adolescentes new-yorkaises. Si la série manquait parfois de consistance dramatique et agitait les signaux esthétiques du cool avec trop d’insistance, elle esquissait une galerie de portraits à l’énergie féministe réjouissante. Axés sur les relations hommes-femmes, les nouveaux épisodes creuseront la vie sentimentale de ses personnages et leur rapport pour le moins souple à la légalité.
A partir du 12 juin sur OCS.
Lupin : dans l’ombre d’Arsène partie 2, de George Kay
Variation contemporaine et à la sauce Netflix autour des aventures du gentleman cambrioleur, dont Omar Sy incarne un héritier spirituel, la première partie de Lupin parvenait à faire oublier ses faiblesses en entretenant un rapport ludique avec l’œuvre originale pour rehausser le feuilleton d’aventures policières d’enjeux sociaux contemporains. Rivés à la quête de vengeance qui oppose le personnage à la puissante famille Pellegrini, les nouveaux épisodes confirmeront ou non la capacité du projet à s’imposer comme une grande série populaire faite pour durer.
Le 11 juin sur Netflix.
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Blindspotting, de Daveed Diggs et Rafael Casal
Prolongation en série du long-métrage éponyme réalisé par Carlos López Estrada, Blindspotting s’attache au personnage d’Ashley, la compagne de Miles, dont la vie bascule brusquement lorsque ce dernier est incarcéré pour détention de stupéfiants. Nouant la crise existentielle au drame social et la comédie familiale à la fresque criminelle, le cocktail proposé par le show s’annonce explosif.
A partir du 13 juin sur Starz.
Physical, d’Annie Weisman
On le sait, depuis quelques années, les 80’s ont le vent en poupe. Physical, la nouvelle série originale de la plateforme VOD d’Apple, s’inscrit dans cette tendance et met le cap sur la Californie pour dresser, tout en justaucorps moulants et néons colorés, le portrait de Sheila (Rose Byrne), une femme au foyer dépressive qui trouve une énergie nouvelle dans la pratique de l’aérobic. Ce qui n’était qu’un hobby va devenir un véritable business. 1, 2, 3, jump !
Le 18 juin sur Apple TV+.
Rick et Morty saison 5, de Justin Roiland et Dan Harmon
Propulsée en surrégime, la quatrième saison des aventures inter-dimensionnelles du savant fou Rick et de son petit-fils Morty avait généré une forme de lassitude à nos yeux de spectateur·rices. A trop charger leurs péripéties épileptiques, Justin Roiland et Dan Harmon en oubliaient un peu leurs personnages. Espérons que les nouveaux épisodes renoueront avec l’ampleur émotionnelle et le vertige existentiel qui infusaient les grandes heures du programme.
A partir du 20 juin sur Adult Swim.
La Meute, de Lucia Puenzo, Sergio Castro et Enrique Videla
Olivia Fernández enquête sur la disparition de la meneuse d’un groupe de lycéennes accusant l’un de leurs professeurs d’abus sexuels, quand Elisa Murillo tente d’élucider le meurtre d’une femme dont le cadavre, impossible à identifier, a été retrouvé sous un pont. Lorsqu’elles se rendent compte que leurs affaires sont peut-être liées, les deux inspectrices plongent dans les recoins les plus sombres d’une société chilienne profondément conservatrice et patriarcale pour mettre en pleine lumière les violences faites aux femmes.
A partir du 24 juin sur Arte, et du 17 juin au 23 juillet sur arte.tv.
Solos, de David Weil (II)
A travers le prisme subjectif de plusieurs personnages évoluant à des époques différentes, cette série d’anthologie explorera, selon son créateur, « la façon dont nous sommes tous connectés à travers l’expérience humaine ». Un projet aux contours bien mystérieux qui évoque aussi bien Cloud Atlas que Black Mirror, et dont le format mêlant science-fiction et éléments théâtraux – notamment de longs monologues – a attiré la crème de la crème hollywoodienne – Morgan Freeman, Anne Hathaway ou Helen Mirren seront de la partie.
Le 25 juin sur Amazon Prime Video.
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