Le lancement de “The Last of Us” à la mi-janvier a une fois de plus mis en lumière la toxicité dont se rend régulièrement coupable la sphère du gaming, ou du moins une minorité (considérablement bruyante) de gamers.
Le 30 janvier, au lendemain de sa diffusion, le troisième épisode de la série de HBO, pourtant largement acclamé par la critique, faisait l’objet d’un review bombing aux relents homophobes, voyant des hordes de “fans” se coordonner pour faire baisser la note spectateurs de l’épisode sur IMDB et sur l’agrégateur de critiques Rotten Tomatoes.
L’objet du “délit” ? La romance homosexuelle entre deux personnages secondaires, Bill (Nick Offerman), survivaliste misanthrope et conspirationniste sur les bords, et Frank (Murray Bartlett), survivant esseulé, d’obédience plutôt démocrate, pris dans les filets (très littéralement) de son futur amant.
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Pas de côté
Love story post-apocalyptique bouleversante, et moment de grâce suspendu au sein d’une série autrement éprouvante pour les nerfs, l’épisode 3, tout entier voué à retracer sur vingt ans l’histoire d’amour entre Bill et Frank, est l’un des rares pas de côté de la série, par ailleurs attachée à suivre rigoureusement l’intrigue du jeu qu’elle adapte.
Si certains fans ont justifié leur appréciation exagérément basse de l’épisode en invoquant son infidélité au matériau d’origine (hum hum), nul doute qu’une part considérable des reviews négatives se cristallisaient autour de l’homosexualité de ses personnages. En témoignent les commentaires indignés de spectateurs sur les réseaux sociaux, voyant dans une scène de sexe entre deux hommes, les signes d’une “propagande LGBT”.
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