Le joueur d’échecs est revenu sur une scène clé de la série, considérée comme peu réaliste.
La dernière série Netflix réalisée par Scott Frank n’en finit plus de faire parler d’elle. Les ventes d’échecs ont même augmenté depuis sa sortie, le 23 octobre dernier, rapporte Le Figaro. Si beaucoup s’interrogent sur le réalisme des parties d’échecs, rappelons que les créateurs de la série s’étaient aidés de Bruce Pandolfini, un entraîneur américain, et de Garry Kasparov, un grand joueur d’échecs russe.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Tous les professionnels semblent heureux du résultat mais une seule scène interroge encore : le finale où Beth Harmon (Anya Taylor-Joy) affronte le joueur russe Borgov (Marcin Dorociński), à Moscou en 1968. La jeune femme reçoit un appel salvateur de ses amis américains alors qu’elle est sur le point de reprendre la partie laissée en suspens la veille au soir. Benny Watts (Thomas Brodie-Sangster) et Harry Beltik (Harry Melling) lui livrent alors toutes les techniques et combinaisons possibles pour remporter le jeu.
>> A lire aussi : Anya Taylor-Joy, prodigieuse dans “Le jeu de la dame”
Un invraisemblable coup de téléphone
Considérée comme peu réaliste, Garry Kasparov est revenu sur cette scène dans un entretien avec Slate US : « Si on imagine que lors d’une partie jouée à Moscou en 1968, soudainement quelqu’un appelle depuis New York, via la ligne téléphonique d’un hôtel, pour parler à un joueur américain, chaque mot, chaque virgule aurait été enregistrée par le KGB”.
Cependant, le joueur ajoute : “Il y a un élément que les gens ne peuvent prendre en compte s’ils n’ont jamais vécu là-bas. Oui ça aurait été enregistré, mais avant que les informations puissent arriver jusqu’à Borgov, ça aurait pris beaucoup de temps. Parce que les officiers du KGB devaient en reporter à leurs supérieurs, et si on considère que le coup de fil a été passé seulement quelques heures avant la partie, il n’y a aucune chance pour que Borgov ait l’information aussi vite”.
L’honneur est sauf. “Nous avons tout fait pour que ce soit aussi plausible que dans la vraie vie” a-t-il conclu.
>> A lire aussi : Sexisme, Guerre froide… Ce que “Le jeu de la dame” dit du monde des échecs
{"type":"Banniere-Basse"}