Avec l’excellent John Lithgow, Trial & Error parodie les docu-séries sur les grandes affaires criminelles.
Après une bonne décennie de règne de ce genre ironique et malaisant sur la comédie anglo-saxonne (coucou The Office), on imaginait le faux documentaire tombé dans les limbes du passé depuis la fin de Parks and Recreation. L’arrivée toute fraîche de Trial & Error prouve le contraire. On retrouve dans cette farce ultradistanciée consacrée à une histoire de meurtre – un homme que tout accuse aurait tué sa femme – les mêmes mouvements de caméra incertains et branlants, les mêmes regards de personnages en pleine gêne déjà vus mille fois.
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Cette forme de comédie aux contours assez peu généreux avec la nature humaine se justifie pourtant ici de manière assez fine, puisque Trial & Error n’est pas une comédie judiciaire de plus. La série créée par Jeffrey Blitz, Matt Miller et Jeff Astrof se veut un commentaire sur la vague du true crime, ces documentaires sur des affaires judiciaires réelles qui captivent les foules, de Making a Murderer à The Jinx.
Tensions ethniques et justice pas toujours objective
Ici, on pense immédiatement à l’une des pionnières de cette tendance, The Staircase, dont l’histoire se rapproche de celle du héros, Larry Henderson, joué avec une mauvaise foi et une fragilité simultanées par John Lithgow, qu’on n’avait pas vu aussi en forme depuis Dexter – son Churchill dans The Crown nous exaspère un peu. En plus de suivre le procès de cet accusé vraiment pas aidant, Trial & Error se penche sur l’Amérique sudiste, entre tensions ethniques et justice pas toujours objective. Sans être grande ni très originale, cette sitcom solide a le mérite de s’amuser avec son époque.
Trial & Error samedi 1er avril, 18 h 50, Canal+ Séries et en replay
http://www.youtube.com/watch?v=9uqELtCtOUY
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