Pour encourager les Américains à aller voter, la série télévisée est de retour avec un épisode spécial, diffusé sur HBO Max.
A un peu plus de deux semaines de l’élection américaine, l’Amérique s’est mise à ressembler à elle-même il y a une vingtaine d’années, quand A la maison blanche (The West Wing en vo, 1999-2006) rendait les jeudis soir plus intelligents et utopiques. La série politique sur le Président et sa garde rapprochée a beau s’être achevée il y a des lunes, le grand manitou Aaron Sorkin (dont le film Les Sept de Chicago est arrivé ce vendredi sur Netflix) a « reformé le groupe », comme l’a dit Bradley Witford (Josh Lyman dans la série) lors de son discours d’introduction à l’événement : la diffusion par HBO Max d’un épisode rejoué aujourd’hui par les mêmes comédiens, dans un théâtre de Los Angeles.
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La captation a eu lieu le mois dernier, sous la direction du réalisateur historique Thomas Schlamme – masque sur le visage, Aaron Sorkin traînait aussi dans le coin – avec, pour remplacer le regretté John Spencer dans le rôle de Leo McGarry, le merveilleux Sterling K. Brown de This is Us.
https://www.youtube.com/watch?v=g868M-27qpI&ab_channel=HBOMax
Au programme, une heure (coupures « pubs » avec des appels au vote de célébrités incluses) pour soutenir l’association When We All Vote (co-présidée par Michelle Obama) et redécouvrir Hartsfield’s Landing, le quatorzième épisode de la troisième saison, pas le plus connu d’A la maison blanche mais l’un des plus fins. Où il est question d’un incident grave entre Taïwan et la Chine, de deux parties d’échecs simultanées entre le président Bartlet (Martin Sheen), Sam Seaborn (Rob Lowe) et Toby Ziegler (Richard Schiff), mais aussi d’une élection toute proche dont les premiers résultats venus d’une petite ville du New Hampshire doivent arriver dans les heures qui viennent.
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En intégralité sur My Canal
En plus de la réflexion sur la nécessité de voter (pour les électeurs) et de représenter avec courage (pour les élus) qui traverse tout l’épisode, évidemment pertinente alors que l’un des enjeux majeurs du scrutin Trump/Biden sera la participation, ce revival vaut aussi – et même surtout, du point de vue de nos petits cœurs sériephiles – pour l’agencement proustien qu’il met en œuvre, ce retour d’acteurs et d’actrices dans la peau de leurs personnages plus jeunes, mais avec leurs corps d’aujourd’hui. Allison Janney, Janel Moloney, Dulé Hill sont là comme les autres.
On n’aimerait pas que ce flash du passé dure trop longtemps, mais en quelques gestes évocateurs et morceaux de dialogues débités à la mitraillette, en quelques regards complices-amusés, en une poignée de notes du générique jouées en live par W.G. Snuffy Walden, une émotion considérable s’est emparée de nous.
Dans quelques jours, le 26 octobre, My Canal mettra en ligne l’intégrale des sept saisons de la série. « Like it’s 1999« , aurait dit Prince, s’il était encore vivant.
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