Trop lisse pour convaincre pleinement, Kidding parvient à émouvoir en opérant un bilan mélancolique de la carrière de Jim Carrey.
Présentateur fantasque d’une émission pour enfants, Jeff Pickles a perdu le goût de vivre depuis la mort de son fils. Comment continuer à faire rire quand on s’effondre de l’intérieur ? Créée par Dave Holstein, Kidding scellait les retrouvailles à l’écran entre Jim Carrey et Michel Gondry, qui en réalisait les premiers épisodes.
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https://www.youtube.com/watch?v=ywdShPl5HEw
Parachutage dans un monde imaginaire
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Seize ans après Eternal Sunshine of the Spotless Mind, le soleil ne brille plus autant sur l’acteur, qui a traversé la dernière décennie comme une ombre. Kidding s’accorde avec justesse à son interprète principal pour prendre acte de la mélancolie qui l’enserre et raviver les braises de sa flamboyance passée. Le jeu mélancolique de Carrey/Pickles s’y électrise par soubresauts et se déplie en ruptures de ton dans un processus d’autoguérison émouvant.
Après avoir renversé le compagnon de sa femme en voiture, Pickles accepte de lui faire don de son foie. Parachuté dans son monde imaginaire sous l’effet de l’anesthésie, il y prend la décision de s’émanciper du show qui l’emprisonne. Si le fil d’une mise en retrait de sa propre existence est tenu avec inspiration, la série s’affaisse hélas sous des excès de mièvrerie et de joliesse, travaillée par une envie de « faire Gondry » pas toujours très heureuse.
Kidding saison 2 Sur Canal+ séries
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