Le célèbre acteur irlandais met un terme à sa carrière à seulement 21 ans, après avoir connu une célébrité fulgurante qu’il préfère fuir pour se concentrer sur de hautes études.
(Attention spoilers : ce portrait fait mention d’événements du début de la saison 4 de Game of Thrones, il est préférable d’être à jour sur la série avant de le lire)
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Vingt-et-un ans. A l’âge où les jeunes entrent dans la vie active, Jack Gleeson annonce qu’il prend sa retraite. Ce n’est pas faute d’avoir prévenu : voilà deux ans qu’il affirme que si son personnage venait à disparaître de la série Game of Thrones qui l’a rendu mondialement célèbre, il mettrait un terme à sa carrière d’acteur.
Le deuxième épisode de la saison quatre de l’épique série de HBO, diffusé le 13 avril dernier, lui a offert cette porte de sortie. Pour fêter ça, celui qui incarnait l’infâme King Joffrey a invité une dizaine d’amis à visionner sur grand écran l’épisode et assister ensemble à l’empoisonnement spectaculaire du roi le plus détesté du petit écran. L’un de ses camarades en a même profité pour immortaliser Jack Gleeson, posant l’air goguenard devant son personnage ensanglanté.
Un rôle de composition
Prendre tout avec le sourire : voilà bien ce qui caractérise l’acteur qui brille autant par sa modestie que par sa gentillesse. De passage à Paris en mars dernier, ses partenaires à l’écran Sophie Turner (Sansa Stark) et Maisie Williams (Arya Stark) nous confiaient combien Gleeson se trouvait aux antipodes de l’abject Joffrey. Une impression que confirme l’un des deux showrunners de la série, David Benioff, au Huffington Post US, en se souvenant du jour de son audition :
« Il est arrivé, et c’est comme s’il avait appuyé sur un interrupteur et qu’il était devenu l’adolescent le plus détestable de la planète. Alors qu’il est sincèrement l’un des garçons les plus adorables que j’aie rencontrés. »
Du haut de ses 17 ans, Gleeson a décroché le rôle immédiatement en apportant le côté « enfant pourri gâté » du jeune roi, sur lequel aucun autre n’avait osé insister. Pour le sourire narquois qu’il arbore si fréquemment, c’est du côté de Joaquim Phoenix dans Gladiator que l’acteur est allé puiser : « quand je suis sur mon trône, j’imagine à Phoenix assis sur le sien, avec ce sourire suffisant sur le visage« .
Un rejet viscéral de la célébrité
On est loin du petit blondinet de 13 ans qu’il incarnait dans le blockbuster Batman Begins et qui a lancé sa carrière en 2005. Un premier pied dans la célébrité qui, déjà à l’époque, était loin de le satisfaire :
« Quand le film est sorti, j’étais ce ‘petit garçon dans Batman’, mais ça ne servait à rien d’autre qu’à briser la glace plus facilement pendant certaines rencontres événementielles. »
Interviews, conférences, conventions : Jack Gleeson a toujours cherché à éviter un maximum les événements promotionnels.
« Le nœud du problème est là : je ne veux pas continuer à être acteur après Game of Thrones. Les interviews, c’est bien quand on veut être acteur car c’est utile pour se faire connaître. Les gens sont également beaucoup plus intéressants en interview quand ils sont passionnés par ce qu’ils font. Moi, je n’ai pas besoin de faire tout ça. Et je suis aussi une personne assez privée : je trouve ça plutôt dérangeant, de voir ma photo sur un bus ou sur un poster. J’aime juste être connu de ma famille et de mes amis« , a confié l’Irlandais au site américain EW.
Son désir d’anonymat à présent comblé, Gleeson a repris ses études de philosophie et théologie au célèbre Trinity College de Dublin, où il lui reste une année à mener avant de décrocher sa licence. Il pioche encore de temps en temps dans son aversion pour la célébrité au cours des rares interviews qu’il donne, ou lors de conférence comme celle qu’il a été invité à donner par la prestigieuse association de débat de l’université d’Oxford en novembre dernier. L’acteur de 21 ans y a développé pendant trente minutes différentes conceptions sociologiques de la popularité, mettant en avant « l’exclusion et la différenciation subtile qui vient avec une forme – bien que diluée – de célébrité ».
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